« E-Waste 3D printer » ou l’imprimante camerounaise à base de déchets électroniques

Pour aider les étudiants, les fabricants et les amateurs à rapidement fabriquer des pièces pour leurs projets, Nervis Tetsop Nzometiah, un ingénieur camerounais en systèmes électroniques et passionné de la robotique a développé cette solution novatrice.

(Cio Mag) – La seconde édition annuelle de la semaine de l’innovation numérique organisée par les autorités camerounaise s’est achevée le 28 août dernier. Comme lors du premier acte, elle a mis en avant des projets innovateurs pour le Cameroun. L’intérêt s’est fortement porté sur l’E-waste 3D Printerde Nervis Tetsop.

Ce projet ayant reçu la prime spéciale du président de la République, a récolté quinze millions de franc cfa. Son promoteur s’en est sorti aussi avec un programme de formation d’IBM et une place sur la plateforme de formation de la Tony Elumelu Foundation.

Si Nervis Tetsop a reçu le prix spécial du président, il est convaincu que c’est en raison du facteur innovant de son projet, son impact sur l’économie et de la solution qu’il offre pour aider les établissements d’enseignement.

Nervis Tetsop Nzometiah recevant son chèque des mains de la Ministre camérounaise des Postes et Télécommunications

Ledit projet est une « imprimante de type limité de robot industriel qui peut effectuer un processus additif sous contrôle informatique appelé impression 3D ».

« Cette imprimante peut être employée pour fabriquer un objet solide tridimensionnel de pratiquement n’importe quelle forme à partir d’un modèle numérique ou d’un modèle 3D », a expliqué Nervis Tetsop à Cio Mag.

Pouvant imprimer instantanément des pièces ou un produit entier à partir d’un graphique 3D, elle constitue aussi un moyen innovant de créer des pièces originales pour les projets des étudiants, des professionnels et des amateurs.

« Les ingénieurs en robotique l’ont utilisé pour imprimer des pièces pour leurs robots, les fabricants l’ont utilisée pour la fabrication de produits industriels et pour imprimer des ustensiles de cuisine comme des cuillères, des seaux et des tasses », a-t-il rapporté.

La particularité de cet appareil est sa réalisation à partir de matériaux électroniques recyclés, soit des imprimantes, des photocopieurs ou des unités centrales. Mais aussi à l’aide de contreplaqués.

Le fondateur de la startup Nervtek a trouvé nécessaire d’aider d’autres jeunes comme lui à améliorer leurs compétences numériques. Ce, en étant encore lui-même étudiant. Il a créé la communauté dénommée Nervtek Community. Laquelle compte plus de 250 membres à travers le Cameroun. Tous sont d’après lui, formés au développement de matériel et à la programmation informatique. Pendant la période du Covid-19 par exemple, ses équipes et lui éduquent des enfants sur l’usage des drones.

C’est également en tant qu’innovateur aimant créer et essayer de nouvelles expériences qu’il a mis sur pied cette imprimante 3D.

« De plus, je n’ai jamais eu accès à des imprimantes 3D, ce qui est un outil important pour travailler efficacement sur mes projets en tant qu’étudiant en ingénierie. Cette solution aide les étudiants, les fabricants et les amateurs à fabriquer rapidement des pièces pour leurs projets », a t-il confié.

Sur le court terme il vise la construction d’une version plus grande de sa solution. Ce, afin d’imprimer de plus grandes choses. Sur le long terme, il pense à l’ouverture d’une usine de production en masse des imprimantes 3D à mettre à disposition sur le marché.

 

Aurore Bonny

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