Forum DSI Tunisie 2017 – Anouar Maarouf : « Le Cloud est une opportunité pour réduire la sortie de devises »

Sur la scène du Forum international des DSI 2017, le ministre des Technologies de l’Information et de l’Economie numérique de la Tunisie, Anouar Maarouf, n’est pas allé par quatre chemins pour exhorter les entreprises à basculer dans le Cloud.

(CIO Mag) – « Le modèle de datacenter externalisé montre aujourd’hui ses limites en termes de financement, de sécurité. Osons le changement ; le bonheur se trouve devant nous. On ne parle que de Cloud au niveau mondial. Pourquoi ne pas faire le pas ? » s’est interrogé Anouar Maarouf, ce mercredi 18 octobre, au cours de la cérémonie inaugurant la 4e édition du Forum international des DSI qui se déroule au Centre de Conférence de La Médina Yasmine Hammamet, en Tunisie, autour du thème “IT : Business Innovation”.

Cérémonie inaugurale de la 4e édition du Forum international des DSI en Tunisie.

« Nous avons la décision en main. Le Cloud est aujourd’hui une opportunité pour réduire la sortie de devises due à la boulimie liée à l’achat d’équipements. Si tous prennent cette décision d’aller vers le Cloud, nous améliorerons notre balance commerciale », a poursuivi le ministre des Technologies de l’Information et de l’Economie numérique.

Changement de paradigme

Tel est le leitmotiv du représentant de l’Exécutif tunisien, qui invite, de ce fait, les entreprises privées à s’approprier le Cloud au niveau national, puisque cela va permettre de réaliser des économies d’échelles. « Regardons où nous pouvons faire des économies pour créer plus de valeur. Changeons de paradigmes », a souligné M. Maarouf, tout en assurant les entreprises de son soutien à travers la mise en place d’un cadre réglementaire « propice pour le changement ».

Et le ministre d’insister, en ces termes : « Les projets doivent être pensés avec le Cloud. Le monde change avec le digital, et l’Afrique doit jouer le jeu. » Une Afrique qui gagnerait, selon lui, à unir ses forces, mutualiser ses expériences, échanger son savoir-faire « pour aller vers la vraie transformation digitale ». « Notre destin est unique. Seul, on peut aller vite mais ensemble l’Afrique ira plus loin », a déclaré Anouar Maarouf.

Plus de 200 DSI tunisiens et étrangers en provenance d’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, de la RDC, du Congo, de la Guinée, du Mali, du Maroc, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Togo et de la France participent à cette édition.

Maturité numérique

De son point de vue, le Forum international des DSI 2017 doit permettre un retour d’expériences sur les modèles de transformation digitale réalisés au niveau des Etats africains afin de découvrir les impératifs de la maturité numérique pour le développement du continent. A cet effet, le Club DSI Tunisie et l’International Futur Network (IFN) ont convié à cette rencontre plus de 200 DSI tunisiens et étrangers en provenance d’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, de la RDC, du Congo, de la Guinée, du Mali, du Maroc, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Togo et de la France.

Augmenter la maturité numérique de l’Afrique, c’est aussi profiter des avantages induits par la révolution numérique sans trop se focaliser sur les « côtés négatifs », en d’autres termes, « sur les risques liés à la transformation digitale ». Tels que la destruction de certains emplois. « L’informatique n’est plus simplement un outil numérique. Son lot d’innovations transforme la vie du citoyen à une vitesse jamais vue auparavant. Nous devons prendre le train en marche », a encore exhorté Anouar Maarouf.

La DSI : un moteur d’innovation

Dans son allocution, il a appelé la DSI africaine à être plus un moteur d’innovation qu’un département technique. Le ministre, qui travaille à faire de l’administration tunisienne le chef d’orchestre de la transformation digitale de l’Etat, dit également œuvrer à la mise en place d’une stratégie du numérique visant à améliorer le niveau d’exécution des projets. Cinq pour cent seulement des projets identifiés dans sa feuille de route ayant été exécuté à ce jour. D’où la création d’une Agence de développement du Numérique (ADN) « à l’image du Digital Unit aux États-Unis ».

A ses dires, l’ADN se veut un outil d’expertise et d’accélérateur de la transformation pour répondre aux besoins des populations. « L’ADN sera le bras droit de toutes les institutions, de tous les projets qui veulent réaliser leur transformation ; un micro cabinet de conseils ; une startup du numérique », a expliqué Anouar Maarouf.

Club africain des DSI

Selon Hatem Trigui, président du Club DSI Tunisie, cette édition du Forum international des DSI qui s’achève jeudi 19 octobre sera marquée par l’élection du premier président du Club africain des DSI. Association portée sur les fonts baptismaux à Dakar, sous la houlette de Mohamadou Diallo, directeur de publication de CIO Mag : magazine panafricain qui organise régulièrement des Forums IT dans une dizaine de pays, en partenariat avec les Club DSI, et les prochaines Assises de la Transformation Digitale en Afrique prévues du 25 au 27 octobre 2017 à Paris-Bercy.

Anselme AKEKO
Depuis Hammamet en Tunisie
anselme.akeko@cio-mag.com

Anselme AKEKO

Responsable éditorial Cio Mag Online
Correspondant en Côte d'Ivoire
Journaliste économie numérique
2e Prix du Meilleur Journaliste Fintech
Afrique francophone 2022
AMA Academy Awards.
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