France – Algérie : le FCE met le cap sur les TIC

Alger est en pleine opération séduction en mobilisant son secteur privé. Le Conseil Exécutif du Forum des Chefs d’Entreprises espère attirer des investisseurs privés internationaux en Algérie en misant sur les nouvelles technologies.

(CIO Mag) – L’Algérie veut être à la pointe des nouvelles technologies. Les autorités algériennes et le secteur privé entendent bien séduire de nombreux investisseurs. Représentant actuellement près de 3% du PIB, les TIC pourraient bien à terme devenir la nouvelle pépite économique algérienne après les hydrocarbures. En réponse aux multiples fluctuations du secteur pétrolier, Alger entend bien ne pas placer ses œufs dans le même panier. Conscient de cette nouvelle ère, le FCE s’implique pour devenir la locomotive et le porte étendard de la nouvelle vision économique algérienne.

Lors d’un sommet d’affaires franco-algérien la semaine passée à Paris, Ahmed Tibaoui – vice-président du Conseil Exécutif du Forum des Chefs d’Entreprises – a décrit le nouveau visage de l’économie algérienne. « La crise pétrolière nous a permis de transformer en profondeur notre économie. Nous ne sommes plus une économie de rente mais une terre d’attractivité pour celles et ceux qui souhaitent apporter de la valeur ajoutée à notre potentiel économique », a-t-il déclaré en marge du forum.

Création d’un fonds d’investissement

Comme un symbole de ce renouveau économique algérien, le FCE a décidé de s’investir pleinement dans l’émergence d’un écosystème startup local. « Au siège du FCE, nous allons créer un incubateur de startups. Nous allons sélectionner une quarantaine de startups qu’on intègrera dans un espace de coworking de 200 mètres carrés », nous décrit-il. Ahmed Tibaoui ne cache pas son ambition.

« D’ici la fin de l’année, un fonds d’investissement sera également lancé avec une capacité de financement à hauteur de 10 millions d’euros » ; ce fonds d’investissement viendra ainsi compléter l’offre de l’ANSEJ, un dispositif déjà existant qui vient en aide aux entrepreneurs algériens avec des financements pouvant atteindre la barre des 100 000 euros pour chaque entrepreneur sous condition d’acceptation de la part d’une commission.

«Enfin, ce fonds d’investissements est une fierté car 70% des investisseurs sont Algériens. » Grâce à la multiplication de ce type d’initiatives, le FCE espère contribuer grandement à l’objectif qui consiste à faire passer de 3 à 10% d’ici 2025 la part des entreprises des TIC dans le PIB.

Rudy Casbi

Pin It on Pinterest