Paiement mobile : le marché africain représente 70 milliards d’euros

Laurent Paillassot, Directeur général adjoint d’Orange en charge de l’expérience client et du mobile Banking.
Laurent Paillassot, Directeur général adjoint d’Orange en charge de l’expérience client et du mobile Banking.

 

(Cio Mag) – Intervenant sur les stratégies et les enjeux du numérique en France et dans le monde, lors du colloque sur « Les piliers de la transformation numérique », organisé récemment à Paris, par NPA et Le Figaro, Laurent Paillassot, Directeur général adjoint d’Orange en charge de l’expérience client et du mobile Banking, a particulièrement évoqué le marché africain du paiement mobile qui représente 70 milliards d’euros. Un marché largement dominé par MPesa, le service mobile banking proposé par MTN, le groupe sud-africain des télécom, avec une prédominance en Afrique de l’est.

 

2 milliards d’euros pour Orange

Cantonné pour sa part en Afrique de l’ouest francophone, avec 30 millions de clients, le marché d’Orange sur le segment du paiement mobile ne représente que 2 milliards d’euros. Une portion congrue que le groupe français veut faire s’élargir. L’enjeu est de taille mais vu les opportunités d’affaires que charrient le continent en M-paiement, s’y introduire en vaut vraiment la peine. Selon Laurent Paillassot, Directeur général adjoint d’Orange en charge de l’expérience client et du mobile Banking, 73% de la population africaine ne dispose pas de compte en banque. En plus, le mobile va permettre de développer l’accès et l’utilisation du paiement mobile pour le règlement des factures, le versement des salaires, l’emprunt, le crédit et le découvert. Pour adresser ce marché hautement stratégique et surtout développer son propre écosystème dans le monde, Laurent Paillassot a évoqué l’une des stratégies de l’opérateur. Elle va consister à développer la solution Orange Money en Europe afin de faciliter les paiements par mobile.

 

Entre applications et inhibition

Autre point clé évoqué par le responsable du groupe en charge de l’expérience client et du mobile Banking au cours de ce colloque sur « Les piliers de la transformation numérique » : le bouleversement des applications mobiles. Sur ce sujet, il a fait remarquer qu’en Afrique ces applications, aussi innovantes soient-elles, fonctionnent en majorité sur des téléphones de deuxième génération. Un facteur inhibiteur à l’utilisation des applications comme WhatsApp qui permet d’utiliser les messages texte par Internet et de lancer la voix sur IP.

 

Anselme AKEKO

Source : Info-Afrique

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