Afrique : la taxation dans les télécoms dépasse 40% des revenus selon Christian de Faria, patron d’Airtel Afrique

Le Français Christian de Faria gère 17 opérations d'Airtel en Afrique.
Christian de Faria gère 17 opérations d’Airtel en Afrique.

 

(Cio Mag) – «La taxation, directe et indirecte (dans le secteur des télécoms, Ndlr), est devenue un problème majeur. Elle dépasse 40% des revenus. Les gouvernements ne se rendent pas compte du niveau des investissements nécessaires et privilégient des stratégies à court terme», s’est inquiété Christian de Faria dans une interview accordée à Jeune Afrique. Les télécoms étant considérées comme un secteur juteux, certains pays africains en profitent en effet pour multiplier les taxes afin de renflouer les caisses de leurs Etats. Malgré cette pression, certains acteurs tels que Safaricom au Kenya ou Sonatel au Sénégal dominent leur marché. Sont-ils protégés ? «Plus maintenant», répond Christian de Faria, le PDG d’Airtel Afrique. Qui ajoute : «Nous avons nous-mêmes été déclarés acteur dominant dans deux pays. Et on nous impose au contraire des restrictions sur les offres.» Dès lors, quel sera le visage d’Airtel dans les cinq prochaines années ? Pour Christian de Faria, il se résume en ces termes : «Nous ne voulons plus seulement exploiter un réseau, mais apporter à nos clients une gamme de services intelligents. Nous faisons des efforts pour donner une dimension numérique à nos offres. Cependant, le chiffre d’affaires généré par la voix est toujours en augmentation. Ce n’est plus aussi spectaculaire qu’il y a dix ans, mais la pénétration du mobile reste encore faible dans certains pays et les zones rurales représentent encore un potentiel. Si on considère les possibilités de développement d’internet, de la banque mobile, je ne suis pas inquiet pour l’avenir.»

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