Google+ : fin de vie dès avril 2019

(Cio Mag) – Si vous possédez un compte personnel Google+ ou gérez une page Google+, vous avez certainement reçu l’alerte de Google. Les services Google+ vont être supprimés dès avril 2019, annonce la firme américaine. Un rappel de l’avis émis depuis octobre 2018 et officialisé en décembre. Dès le 2 avril 2019, les comptes Google+ personnels et toutes les pages Google+, de même que leurs contenues commenceront à être supprimés. Google explique cette décision en deux points. Premièrement, Google évoque « des difficultés considérables rencontrées pour maintenir un produit performant qui réponde aux attentes des consommateurs ».

Deuxièmement, elle retient « la faible utilisation de la plate-forme ». Dans un chronogramme détaillé sur son blog, Google informe des différentes étapes à venir dans ce changement de son produit. Ainsi par exemple, depuis le 4 février 2019, il n’est plus possible de créer des profils, pages, communautés ou événements Google+. « Le processus de suppression du contenu des comptes Google+ grand public, des pages Google+ et des albums archivés durera quelques mois », souligne Google. Elle précise toutefois que les données resteront encore visibles pendant quelques mois, le temps que tout le service ne soit résilié.

Dans le message adressé aux consommateurs, Google recommande des sauvegardes dès que possibles. Par exemple, les utilisateurs de Google+ dans le cadre de commentaire sur les sites devront faire des sauvegarde avant le 2 avril ; date à laquelle « tous les commentaires Googles+, quels que soient les sites concernés seront supprimés ». Depuis le 4 février, les fonctionnalités de blogging ont été supprimées pour les sites et d’autres se poursuivront jusqu’au 7 mars, avertit Google. Et les coordonnateurs de communautés Google+ pourront faire leur sauvegarde jusqu’en mars 2019.

La suppression annoncée par Google concerne aussi les API de Google+. C’est pourquoi les développeurs devront être attentifs aux changements que cette suppression pourrait induire. Seuls les utilisateurs de G suite garderont leurs comptes Google+, ajoute la firme.

Une décision pressée par un bug

Google tente aussi d’apporter d’autres justificatifs à sa décision. En effet, un test de routine effectué en novembre 2018 a permis à Google de déceler un bug dans une API Google+. « Certains utilisateurs avaient été affectés par une mise à jour logicielle introduite en novembre et contenant un beug affectant une API Google+ », avait averti Google en décembre. Elle a ensuite insisté : « avec la découverte de ce nouveau beug, nous avons décidé d’accélérer la fermeture de toutes les API Google+ ». La firme s’était alors fixé 90 jours pour en finir. En réalité, et toujours selon Google, 52,2 millions d’utilisateurs ont été touché par ce dysfonctionnement technique d’une API Google+.

« En ce qui concerne cette API, les applications qui demandaient l’autorisation d’afficher les informations de profil qu’un utilisateur avait ajoutées à leur profil Google+, telles que leurs nom, adresse e-mail, profession, âge (liste complète ici), obtenaient l’autorisation d’afficher les informations de profil de cet utilisateur ; même lorsqu’il est réglé sur non public », a déceler Google. Pire, « les applications ayant accès aux données de profil Google+ d’un utilisateur avaient également accès aux données de profil partagées avec l’utilisateur consentant par un autre utilisateur Google+, mais non partagées publiquement ».

A l’heure de la protection des données des usagers, Google ne pouvait donc plus se permettre de garder un tel service dont l’utilisation est jugé mitigée. Elle a alors tenté de rassurer, en précisant que « le beug ne permettait pas aux développeurs d’avoir accès à des informations telles que des données financières, des numéros d’identification nationaux, des mots de passe ou des données similaires généralement utilisées pour la fraude ou le vol d’identité ». Et pour faire court, la suppression de tous les services Google+ est actée.

Souleyman Tobias

Souleyman Tobias

Journaliste multimédia. L’Opendata, la transformation digitale et la cybersécurité retiennent particulièrement mon attention. Je suis correspondant de Cio mag au Togo.

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