10e édition des ATDA : quelles recommandations pour la souveraineté numérique de l’Afrique ?

  • Par CIO MAG
  • 26 novembre 2021
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Tenues du 25 au 26 novembre 2021 à l’Université Mohammed VI Polyethnique de Benguerir au Maroc, les Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA 2021) marquaient les 10 ans de l’évènement. Au terme de deux jours de travaux, les acteurs du numérique réunis à Benguerir ont proposé des recommandations pour permettre d’aller vers un digital non pas technologique mais sociétal. Ces recommandations ont été présentées par le président du comité scientifique de l’événement, Lacina Koné, Directeur Général de Smart Africa.

(Cio Mag)- Les 10 ans des ATDA étaient co-organisés par Cio mag et la CNDP-Maroc, et officiellement sponsorisés par l’ADD-Maroc et l’ l’Université Mohammed VI Polyethnique de Benguerir.

Observations

  • Cette 10ème édition des ATDA constitue un virage important, c’est la première édition qui se tient en terre africaine, et dont la philosophie est le rassemblement.
  • Les TIC peuvent contribuer à réaliser chacun des 17 Objectifs du développement durable (ODD). L’objectif 9 notamment prévoit d’accroître nettement l’accès aux services de télécommunication et de faire en sorte que même les habitants des pays les moins avancés aient accès à internet.
  • Cette rencontre peut nous permettre d’aller vers un digital non pas technologique mais sociétal.
  • La protection des données ne doit pas être perçue comme un ralentissement du digital mais comme un accompagnement nécessaire pour aborder le digital.
  • Les données de l’Afrique doivent rester en Afrique, c’est une question de souveraineté digitale du continent.
  • Face à l’augmentation exponentielle des données et la densité des réseaux, il est nécessaire de proposer des recommandations qui permettraient aux Etats d’adapter leurs stratégies pour conduire leurs populations vers le développement.

Recommandations

Ecosystème

  • Créer un écosystème qui favorise l’éclosion des champions africains pour pouvoir travailler en partenariat avec les GAFAM sans être hyperdépendants d’eux.
  • Parce que l’innovation n’est pas seulement l’affaire des startups mais aussi celle des universitaires, il faut financer les recherches pour améliorer les services.
  • Accroître les investissements dans les startups pour couvrir les besoins du développement numérique.
  • Favoriser la création des clusters digitaux associant porteurs de projets et plateformes d’échanges afin de permettre à ceux qui ont des solutions d’avoir la possibilité de les commercialiser.
  • Créer un couloir entre les administrations, les entrepreneurs et la société civile, renforcer le lien universités-entreprises par des mécanismes de financement collaboratif pour booster l’innovation.
  • Donner la possibilité aux PME d’interagir avec les géants du numérique et d’exposer leurs innovations sur les plateformes internationales.
  • Pousser les entreprises africaines à intégrer les normes environnementales et agir pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences.

Infrastructures

  • Concrétiser le développement des infrastructures à travers des plateformes technologiques innovantes et notamment des datacenters.
  • Créer des clouds africains pour soutenir la montée en puissance des usages digitaux.
  • Mutualiser les technologies (cloud, satellites, datacenters) pour couvrir les zones blanches.

Capital humain

  • Prioriser la formation du capital humain pour garantir la sécurité des données. Renforcer les compétences humaines et la formation autour du digital.
  • Favoriser l’émergence d’une génération digitale pour participer à la révolution numérique.
  • Créer les conditions pour que chacun puisse travailler partout pour renforcer la compétitivité.
  • Vulgariser la culture numérique pour la rendre accessible à tous les citoyens africains.

Législation

  • Ratifier le traité de Malabo pour renforcer la lutte contre la cybercriminalité  et harmoniser la réglementation. Se doter de législations de protection des données adéquates. Créer des réglementations sur le cloud.
  • Améliorer le climat des affaires pour attirer les investisseurs.
  • Mettre en place les services publics online.

Coopération

  • Travailler ensemble et se faire confiance entre pays/entreprises/sociétés civiles africain(e)s.
  • Etablir un agenda de la souveraineté numérique en Afrique validé par les chefs d’Etats.

Evènement sponsorisés par :

Revivre les 10 ans des ATDA

1ère journée

2è journée

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