Côte d’Ivoire : la Fintech nigériane Paystack envisage une vaste conquête des paiements en ligne

Dans le viseur de Paystack depuis quelques temps, la Côte d’Ivoire sera – après le Ghana et l’Afrique du Sud – le troisième pays africain à ouvrir son marché à la Fintech nigériane de paiement en ligne. 

(Cio Mag) – Depuis l’acquisition de Paystack par l’américain Stripe, en octobre 2020, pour un peu plus de 200 millions de dollars, l’objectif de la Fintech consiste désormais à répandre son expertise sur les 54 pays du continent. Et la Côte d’Ivoire sera le deuxième hub africain – après l’Afrique du Sud – à être touché par cette visée expansionniste. En effet, la startup d’origine nigériane prévoit d’y lancer ses activités cette année, a confié, à Cio mag, Henri Huet, en charge de l’Expansion chez Paystack.

« En 2021, on veut se lancer dans tous les hubs africains : l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. C’est pour cela que l’on est présent à Abidjan pour commencer avec la Côte d’Ivoire », a-t-il révélé.

Paystack est la première fintech innovante de la république fédérale du Nigeria à bénéficier d’un accompagnement de Y Combinator – accélérateur de startups considéré comme l’un des plus efficaces au monde. Cofondée par le Nigérian Shola Akinlade, l’entreprise s’est donnée pour mission d’aider les marchands et les entreprises à accepter les paiements en ligne et faire des transferts d’argent.

En 2016, elle démarre ses activités au Nigeria, avec succès. Dans ce pays de plus de 200 millions d’habitants, la moitié des transactions en ligne passe aujourd’hui par Paystack, explosant les opportunités sur le commerce électronique, se félicite Henri Huet. En 2018, la jeune pousse s’installe au Ghana, puis en Afrique du Sud courant mai 2021. Poursuivant son expansion à l’international, Paystack se lance maintenant à la conquête du marché ivoirien.

Influer sur le paiement électronique

« On est très excités par la Côte d’Ivoire. C’est un marché en pleine croissance : 7% de PIB en moyenne sur les dix dernières années », se réjouit Henri Huet, avant d’affirmer que ce pays – où 90% des transactions sur le e-commerce se paient à la livraison et en cash – possède « un gros potentiel sur les paiements en ligne ».

Puis d’ajouter : « Cela veut dire que l’impact qu’on peut avoir sur le marché est vraiment énorme. On y voit de la croissance, du potentiel, on voit aussi les prémices de ce qu’il s’est passé au Nigeria il y a cinq ans ; et tout ça peut vraiment s’accélérer. »

Pour influer sur le paiement en ligne, Paystack compte proposer davantage de solutions « fluides avec moins de frictions ».

« De l’autre côté, il faut que le consommateur ait davantage confiance dans ces solutions, qu’il soit davantage prêt à payer en ligne », poursuit Henri Huet. Et pour lui, l’historique de Paystack « peut aussi rassurer le consommateur, de savoir que le paiement qu’il fait en ligne est sécurisé et ne lui posera pas de souci ».

En plus de l’investisseur Stripe, Paystack a bénéficié de l’appui de Visa et Tencent, entreprise chinoise de services internet et mobiles, incluant l’application de messagerie WeChat.

Anselme AKEKO

Responsable éditorial Cio Mag Online
Correspondant en Côte d'Ivoire
Journaliste économie numérique
2e Prix du Meilleur Journaliste Fintech
Afrique francophone 2022
AMA Academy Awards.
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