Loïse Tamalgo : « Huawei apporte sa contribution sur ses axes d’intervention en Afrique »

Loïse Tamalgo, Vice-Président en charge des relations publiques pour Huawei Northern Africa en Afrique Subsaharienne, a tenu ce mardi 17 novembre, une e-conférence de presse. Occasion pour lui d’évoquer les enjeux du numérique en Afrique en matière d’infrastructures, de formation des jeunes dans les Tic, d’accompagnement des Pme en période de Covid-19. Et d’exposer la part que prend le géant mondial des Telcos dans la réduction des disparités et la mise sur orbite du continent.

(CIO Mag) – Alors que les pays du monde ont atteint d’incroyables proportions en termes de développement technologique et numérique, l’Afrique, le deuxième continent le plus peuplé du monde et ayant la couche juvénile la plus importante est encore à la traîne. Les défis qui ralentissent son essor en la matière vont notamment de l’insuffisance d’infrastructures numériques au déficit d’énergie électrique. Et du financement à l’épineux besoin de désenclavement des populations africaines.

Un rapport de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement évoque la nécessité d’investir entre 130 à 170 milliards de dollars pour rattraper le retard infrastructurel de l’Afrique. Sur le volet du financement, les Etats doivent apporter entre 68 à 108 milliards de dollars supplémentaires pour se mettre à jour sur les technologies nouvelles. Et avec seulement 70 mille km de routes, l’Afrique a besoin de 230 mille km de fibre optique supplémentaires d’ici 2035, selon la Banque mondiale.

Huawei se veut un partenaire privilégié de l’Afrique

Face au retard accumulé, l’Afrique doit consentir un investissement colossal et adopter une dynamique constante pour ne pas rater, non seulement, la quatrième révolution industrielle, mais aussi réduire la fracture numérique qui se crée inexorablement entre le continent et les pays du Nord. « Huawei n’a pas la prétention de régler tous ces problèmes. Pour y arriver, il faut un engagement de tous les acteurs au niveau public et privé ; mais nous apportons notre contribution dans les axes où nous intervenons sur le continent », tient à préciser Loïse Tamalgo, Vice-Président en charge des relations publiques pour Huawei Northern Africa en Afrique Subsaharienne.

En effet, Huawei est un partenaire historique pour l’Afrique. Le géant mondial des Telcos est entré sur le continent pour la première fois en 1997 par l’Egypte et s’est étendu par la suite dans plus de 50 pays. En termes de réalisation, « Huawei a contribué à la construction de plus de 50% des réseaux 3G et 4G en Afrique et nous servons plus de 2/3 de la population africaine avec une coopération avec plus de 200 opérateurs sur le continent », rappelle le Vice-Président. Grâce à ses 9 000 employés dont 75% constituent une main-d’œuvre locale, ce fournisseur mondial d’infrastructures dans les Tic a déjà déployé plus de 200 mille km de fibre optique sur le continent, avec l’ambition d’en construire plus de 200 mille km supplémentaires d’ici à 2030.

Bien qu’elle intervienne dans presque tous les pays africains, Huawei s’est fortement impliquée dans la transformation numérique radicale du Cap-Vert. Aujourd’hui, presque tous les services gouvernementaux du pays sont digitalisés et le Cap-Vert est en mesure de fournir des services à d’autres pays. En Afrique centrale, le Cameroun a bénéficié de la solution énergétique de Huawei pour améliorer l’efficacité en alimentation énergétique dans plus de 166 villes. « Nous avons aidé plus de 6 millions de ménages sans infrastructure de réseau fixe à accéder au réseau haut débit et nous desservons plus de 900 millions de personnes en Afrique », revendique Loïse Tamalgo.

Formation dans les Tic

Grâce à sa solution RuralStar, Huawei a aidé au désenclavement de plusieurs villages en Guinée, au Sénégal, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Burkina-Faso. Pourtant, à en croire la Banque mondiale, « plus de 100 millions d’africains vivent dans des zones blanches où il n’y a absolument aucune trace de réseau. » Cependant, les défis de l’Afrique se posent également en termes de formation.

Afin de proposer des formations adaptées aux besoins des ressources humaines africaines et du monde nouveau, Huawei a initié Huawei ICT Academy, un programme grâce auquel il coopère avec plus de 400 universités et collèges dans 17 pays africains. Objectif : apporter des enseignements de pointe en matière de Tic à la jeunesse africaine. A ce titre, plus de 50 mille talents en Tic ont déjà été formés dans le cloud, l’IP, la 5G, l’informatique, l’IA et plus de 20 mille personnes ont obtenu la certification Huawei.

Mise en place d’un cadre règlementaire

« Seeds for the future » est aussi un programme phare qui consiste à octroyer des bourses à des étudiants en fin de cycle. Au total, plus de 1 500 bourses ont déjà été distribuées dans 33 pays. Aussi, Huawei continue-t-elle de s’investir dans des programmes tels que « Tech for all », « Learning never stop » et la formation professionnelle des enseignants aux Tic. Par ailleurs, le géant chinois des Telcos participe à la digitalisation des Pme afin de réduire leurs coûts et créer plus de valeurs et de bénéfices. A ce volet, s’ajoutent l’aide de l’Etat et la facilitation de création de nouvelles Pme, comme critères de maintien du tissu économique pouvant sauver les entreprises africaines face aux conséquences de la crise sanitaire.

« En Afrique, les cadres juridiques sont les plus vieux et les moins adaptés. La moitié des pays de la CEDEAO a quand même un cadre juridique relatif à la souveraineté numérique. Mais il reste encore beaucoup à faire. Nous intervenons avec beaucoup d’Etats pour mettre en place des cadres juridiques et des feuilles de route du numérique qui permettent d’avoir une vision globale », informe Loïse Tamalgo, heureux d’annoncer qu’ au 3ème trimestre de cette année, Huawei a réalisé un chiffre d’affaires de 98,57 milliards de dollars américain, soit une croissance de 9,9% par rapport à la même période l’année dernière et un taux de bénéfice de 8%.

Michaël Tchokpodo

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