Après une très belle carrière entre Londres et son pays d’origine, le Zimbabwé, Natalie Payida Jabangwe est en charge de la transformation digitale de Sanlam, un groupe basé à Cape Town.
« J’ai presque toujours été la seule femme dans les salles de serveurs ». A 38 ans, Natalie Jabangwe est aujourd’hui Directrice numérique de Sanlam, un groupe de services financiers bancaires, basé en Afrique du Sud. Avec 6 milliards de dollars de CA par an et des opérations dans plus de 30 pays du continent et à l’international, c’est l’un des leaders sur le marché.
Plutôt que de suivre la carrière d’avocate, à laquelle elle se destinait, Natalie Jabangwe a finalement opté pour le milieu plus « masculin » de la Tech. Diplômée, en 2005, de l’Imperial College de Londres, l’ingénieure Logiciels a été la toute première femme à être embauchée à ce poste dans une grande société Tech de la capitale britannique. Après plusieurs expériences à Londres, elle est devenue la plus jeune directrice générale d’EcoCash, une entreprise d’argent mobile en Afrique. Cette prise de poste lui a permis de rentrer dans le pays d’origine de ses parents.
Passionnée de finance et de technologie, Natalie Jabangwe mise beaucoup sur les services financiers mobiles. « J’avais sous-estimé l’opportunité de l’inclusion financière. Mais, en façonnant la stratégie d’EcoCash, j’ai compris que la technologie pouvait permettre à l’Afrique d’opérer un saut de grenouille dans le secteur ».
Son parcours exemplaire va sans nul doute inspirer d’autres femmes. Et elles pourront à leur tour embrasser les métiers de la Tech. « Le mentorat de professionnels au sommet de leur art, dans les affaires et la technologie, peut aider les femmes en début de carrière », résume celle qui a été portée par des figures comme Ursula Burns, CEO de Xerox ou par Shirley Franklin, l’ancienne maire d’Atlanta, sa « première patronne » lors d’un stage dans la ville américaine.