500 professionnels des médias et de la société civile à l’école de la cybersécurité

(CIO Mag) – Africtivistes, une plateforme du sénégalais Cheikh Fall (photo), a lancé Afrique Médias CyberSécurité, un programme de formation théorique et pratique en sécurité internet consistant à former 500 professionnels des médias et acteurs de la société civile. Il s’agit de journalistes professionnels, blogueurs, journalistes citoyens, cyberactivistes de 10 pays de la sous-région ouest-africaine. Le projet vise à initier et à outiller les acteurs des médias aux pratiques et méthodes de la sécurité et protection numérique. Le but, permettre l’accès à Internet sans entraves aux professionnels des médias de l’Afrique de l’Ouest. Les pays concernés sont le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Gambie.

Le promoteur est parti du constat que la révolution digitale a ainsi bouleversé les méthodes de travail des professionnels de l’information. « C’est la fin ou presque des dictaphones ou autres enregistreurs audio. Le journaliste d’aujourd’hui travaille de plus en plus avec son smartphone ou son ordinateur portable. C’est des données numériques qui sont traitées, stockées et partagées quotidiennement. Sans une politique de sécurité et une certaine compréhension des règles de protection, toute leur production se retrouve exposée au vol ou tout simplement à la destruction », fait remarquer M. FALL.

« En Afrique, être acteur des médias professionnels ou pas présente souvent des risques dans certains pays même dits démocratiques. Il est très facile de remarquer une violation du devoir d’informer des journalistes et celle du droit d’accès à l’information du public. Avec la digitalisation, certains gouvernements n’hésitent pas à appliquer certaines méthodes qui peuvent perturber ou rendre difficile le travail des acteurs des médias.

Monsieur FALL a déclaré : « Des acteurs de la société civile considérés comme des lanceurs d’alerte, des journalistes citoyens ou tout simplement des web activistes sont menacés, persécutés, surveillés et arrêtés dans certains pays alors qu’ils ne font que leur travail et d’autres ne font que publier ou partager de simples informations. »

A la fin de la formation, a expliqué l’initiateur, « 500 journalistes et activistes web dont la déontologie ne souffre d’aucun reproche, auront les outils et les connaissances nécessaires qui leur permettront de travailler en toute sécurité, communiquer de façon sereine, pallier les risques d’infiltration et de piratage, contourner la censure sur Internet, ainsi que les technologies de surveillance ».

Joe Marone, Dakar

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