Concertation de haut niveau de la francophonie ce 7 mars. Tenue la veille du 8 mars, journée internationale de la femme, cette concertation a porté sur le thème : « le numérique comme défi pour des filles et des femmes éduquées et autonomes » et regroupait les ministres en charge des questions de l’égalité Femmes-Hommes de l’OIF. Elle se tenait en marque de la 66è session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU.
(Cio mag) – Tenue à New-York, la réunion de concertation de haut niveau sur les conditions de la femme a évoqué les enjeux du numérique comme « catalyseur » de l’emploi. L’éducation et la formation sont des conditions essentielles pour l’autonomisation, a souligné la Secrétaire générale de la Francophonie depuis Doha au Qatar, Louise Mushikiwabo.
Elle a rappelé quatre défis pour mettre davantage le numérique au service de l’éducation et de l’autonomisation des filles et des femmes. La réduction des inégalités entre les filles et les garçons dans la scolarisation. L’accès des filles et femmes aux équipements et infrastructures numériques (seules 57% dans le monde ont accès à Internet en 2022). Accorder une attention particulière au développement de la culture du numérique des femmes. La disponibilité des contenus éducatifs en français et dans les langues nationales.
« Le futur pacte numérique mondial des Nations Unies devrait établir l’accès au numérique pour les femmes et filles comme un droit inaliénable », a souhaité la SG de la Francophonie. La contribution de l’organisation au processus de l’élaboration de ce texte sera focalisée sur cette proposition, a-t-elle rassuré.
Pour l’OIF, il est important que les femmes bénéficient de la transformation numérique. La Secrétaire générale de l’OIF a alors invité les participants à la concertation sur les conditions de la femme à « une mobilisation générale pour l’accès des femmes à l’immense potentiel qu’offre le numérique ».
Le Secrétaire générale des Nations Unis pour les technologies, Amandeep Gill a rappelé qu’ « il y a un ecart de plus de 12% entre les femmes et les hommes en ce qui concerne l’accçès à Internet ». « Dans les pays en développement cet écart est de 36% et, moins de 5% des femmes entrepreneurs dans l’innovation technologique (même dans la Silicon Valley) ont accès au financement », a déploré le haut fonctionnaire onusien.
L’accès équitable à Internet, au téléphone mobile (outil essentiel), les compétences numériques, la sécurité en ligne pour les femmes et les filles, l’innovation inclusive sont entre les pistes de solutions proposées par Amandeep Gill. Il a appelé au renforcement de la diversité des contenus sur Internet, adaptés aux contextes des femmes et des filles.