(CIO Mag) – La mise oeuvre de la transition vers la TNT en Côte d’Ivoire ne s’effectuera pas selon la feuille de route définie par le Comité National de Migration vers la TNT (CNM-TNT) mis en place à cet effet. Constatant l’échec de l’appel d’offres de Partenariat Public Privé (PPP) lancé par cette structure en vue de la sélection d’un opérateur technique pour financer, installer et exploiter le réseau de diffusion TNT, le Gouvernement a décidé, mercredi 24 mai en Conseil des ministres, de prendre le lead sur ce dossier.
Et ce, en abandonnant le schéma initial du PPP pour la réalisation et le financement du processus par l’Etat. Dans cette optique, il annonce la création d’un opérateur exclusif national : la Société Nationale de Diffusion (IDT). C’est ainsi que sera nommée cette entreprise dont le capital, à en croire le communiqué dudit Conseil, sera détenu à 100% par l’Etat de Côte d’Ivoire.
En décembre 2016, quatre chaînes ont été retenues après appel à candidature, par la Haute autorité de communication audiovisuelle (Haca), pour être dans le bouquet gratuit. Mais selon la feuille de route de la migration, les conventions seront signées avec ces entreprises lorsque le premier site de diffusion TNT sera opérationnel. Avec l’échec de l’appel d’offres de PPP, reste maintenant à espérer que la reprise en main du processus par l’Etat permette d’accélérer cette transition, dont la date butoir indiquée par l’UIT à la Côte d’Ivoire, est fixée au 17 juin 2020.
Rappelons que le lancement de la TNT est estimé à 40 millions de dollars US, environ 20 milliards de francs CFA. D’après le chronogramme initial, la TNT officielle devrait être opérationnelle depuis 2016, pour être étendue progressivement à l’ensemble du territoire dans le courant 2017. Pour l’heure, le CNM-TNT ne peut que se réjouir du bon déroulement de la phase pilote. Lancée en 2015, celle-ci permet à 1000 ménages équipés de beta-testeurs d’accéder aux programmes des deux chaînes de télévision nationale et apprécier les avantages d’un service permettant une consommation en différé de programmes TV.
Anselme AKEKO, Abidjan