(CIO Mag) – Le président des Etats-Unis (photo) avait-il raison d’affirmer, lors de sa conférence de presse à Helsinki, qu’il n’était pas davantage fondé à croire ses services de renseignement qui accusent la Russie que le Chef du Kremlin ? Quelques heures après, reconnaissant sa grosse bourde, Donald Trump est revenu sur ses propos. Oui, le successeur de Barack Obama qui dit avoir relu le script de son face à face avec les journalistes, soutient s’être trompé en disant ” Je ne vois aucune raison pour laquelle ce serait la Russie” à la place de ” Je ne vois aucune raison pour laquelle ce ne serait pas la Russie”.
Une réunion de crise au sommet pour désamorcer la “bombe”
A en croire le Wall Street Journal repris par la version électronique du Monde, Donald Trump a dû réaliser le scandale qu’a provoqué sa sortie sur le piratage attribué à la Russie de la dernière élection présidentielle américaine en voyant les réactions parfois musclées dans la presse. C’est alors qu’il a convoqué d’urgence une réunion de crise à laquelle ont pris part notamment son numéro 2 du service de la communication, Bill Shine, un ancien patron de Fox News (la chaîne préférée du président républicain) qui a pu persuadé M. Trump et le vice-président Mike Spence.
Pour des démocrates, il faut tirer les conséquences de cette sortie “regrettable”
Mais le mal est déjà fait. Ce qui suscite la colère de beaucoup de politiques dont le sénateur de l’Arizona, John McCain pour qui “aucun président américain ne s’était aplati de manière aussi abjecte devant un tyran”. De leur côté, des responsables démocrates, considérant que “les mots ne suffisent pas” ont clairement demandé aux républicains de prendre leurs responsabilités. Mais de l’avis du Monde, ce n’est pas suffisant pour ébranler la présidence Trump – dans le viseur du procureur Robert Mueller – à moins de quatre mois des élections de mi-mandat.
Elimane