(CIO Mag) – La disparité d’accès à Internet en Afrique préoccupe Google, qui vient d’annoncer la construction d’un nouveau câble sous-marin privé, lequel partira du Portugal pour desservir les deux premières puissances du continent africain, notamment le Nigéria et l’Afrique du Sud, en longeant la côte occidentale. Baptisée « Equiano », en hommage à l’écrivain et abolitionniste nigérian Olaudah Equiano, cette infrastructure sera entièrement financée par Google.
Un contrat de construction a été conclu en 2018 avec Alcatel Submarine Networks chargé d’établir la liaison entre le Portugal et l’Afrique d’ici 2021. Concernant les autres phases du projet, Google est ouvert quant à la possibilité de travailler avec d’autres partenaires sous licence. Objectif ? Optimiser le nombre de parties aux négociations afin d’accélérer et faciliter l’accès pour plus de pays africains aux capacités du câble sous-marin d’Equiano.
Au lieu de l’approche traditionnelle de la commutation au niveau de la longueur d’onde, le câble sous-marin Equiano est une infrastructure de pointe basée sur la technologie de multiplexage par répartition spatiale (SDM), avec une capacité de réseau environ 20 fois supérieure.
Equiano, faut-il le rappeler, vient s’ajouter au réseau de câble sous-marin ACE (Africa Coast to Europe), construit en Afrique de l’Ouest par 18 opérateurs membres du consortium France Télécom /Orange, dont l’Espagne, le Portugal et tous les pays de la côte occidentale africaine. Celui-ci vise à favoriser l’accès des pays du littoral à la fibre optique, et rompre l’isolement de certains territoires comme le Burkina Faso et le Mali.
Sur le continent, les pays côtiers sont beaucoup mieux desservis en haut débit contrairement aux pays de l’hinterland et centraux, grâce notamment au développement de la connectivité internationale par câbles sous-marins.
Anselme AKEKO