(CIO Mag) – La Télévision numérique terrestre (TNT), lancée officiellement le 8 février 2019, couvre, à ce jour, 40% de la population ivoirienne. « Nous couvrons déjà 25% de la population. Actuellement, nous sommes à l’intérieur du pays avec Bouaflé et région. Les deux, cumulé, nous pensons couvrir déjà 40% de la population. Nous sommes en train de progresser jusqu’à atteindre 35 sites au total », a déclaré Yéo Adama, directeur général de la Société ivoirienne de télédiffusion (IDT), au cours d’une conférence organisée le jeudi 10 octobre, à Abidjan, dans le but de sensibiliser les populations à s’approprier cette technologie de nouvelle génération dans le monde de l’audiovisuel.
Le basculement dans la Télévision numérique terrestre va coûter près de 22 milliards de francs FCFA à l’Etat de Côte d’Ivoire, qui finance lui-même ce processus dont la date butoir est fixée à juin 2020.
Ce processus est présenté par le directeur général d’IDT comme une « transformation ». Laquelle permettra au téléspectateur d’accéder à des contenus diversifiés, de qualité et à moindre coût. Mais aussi à des services innovants tels que la vidéo à la demande.
Le projet est, certes, en harmonie avec l’état d’esprit d’une nation tournée vers la modernité. Toutefois, il induit pour le téléspectateur l’obligation d’acquérir des équipements adaptés. Des équipements dont les prix ont été plafonnés par le gouvernement (10.000 FCFA le décodeur et 6.000 FCFA l’antenne). Ceci, afin de permettre aux ménages de remplacer leurs récepteurs analogiques actuels à des prix abordables. Cette étape importante donne actuellement un accès gratuit à 7 chaînes et, bientôt, un accès par abonnement à deux bouquets sur le réseau de la Télévision numérique terrestre.
Ce réseau devrait s’enrichir d’une soixantaine de chaînes, grâce à un partenariat conclu par IDT en mai 2019 avec l’opérateur satellitaire mondial SES. D’ici 2020, la TNT doit couvrir au moins 95% de la population ivoirienne.
Anselme AKEKO, Abidjan