(CIO Mag) – Un réseau de cybercriminels spécialisés dans le vol de données informatiques et les transactions électroniques frauduleuses (entre comptes bancaires et comptes électroniques), de la France vers la Côte d’Ivoire, a été neutralisé par la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC), a appris CIO Mag.
Interpellé à Abidjan, le chef du gang nommé KLF (dit « fabiano civ ») réside en France au moment des faits. En possession de nombreuses cartes magnétiques de banques françaises, il effectue des retraits sur des comptes bancaires qu’il transfère ensuite sur les comptes mobile money de ses complices basés en Côte d’Ivoire. Constatant ces transactions internationales frauduleuses, la compagnie de téléphonie mobile victime informe la PLCC. L’équipe du commissaire Fofana Mamadou ouvre une enquête en collaboration avec le Laboratoire de criminalistique numérique (LCN). Les résultats ne se font pas attendre. Un premier suspect nommé AAJ est mis aux arrêts.
Au cours de son audition, ce dernier reconnaît avoir reçu sur son compte plusieurs dépôts d’argent en provenance de la France. Sur chaque montant retiré, il dit percevoir une commission de dix pour cent. La suite des recherches aboutit à l’arrestation de « fabiano civ », dans un appartement à Abidjan. « La perquisition a permis de découvrir plusieurs cartes magnétiques de banques françaises, n’appartenant pas à notre suspect. Auditionné, KLF déclare être l’auteur de seize dépôts pour un montant total de 2 290 344 FCFA, soit 3 524 euros émis depuis la France, vers les numéros de son ami AAJ », relate la PLCC. Traduits devant les tribunaux, ces cybercriminels risquent d’être inculpés sous plusieurs chefs d’accusation.
En Côte d’Ivoire, le vol de données informatiques (9,72 %) figure dans le top 5 des types d’infraction de cybercriminalité. Le haut du classement est occupé par la fraude sur le porte-monnaie électronique (18,81 %). L’utilisation frauduleuse d’élément d’identification de personnes physiques ou morales suit avec 14,23 %, puis la diffusion de contenus illicites (13,08 %) et la publication d’image à caractère sexuel (10,73 %).
Anselme AKEKO, Abidjan