Huawei s’est toujours positionné comme un partenaire stratégique de l’Afrique en matière de transformation digitale. Pour Philippe Wang, Vice-Président Exécutif de Huawei Northern Africa, le géant chinois des Telcos met à la disposition des Etats africains, « des solutions software et hardware pour assurer leur souveraineté numérique ». Il confirme son positionnement en accompagnant les Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA) en tant que sponsor leader. C’est dans ce cadre que Philippe Wang répond à nos questions.
Cio Mag : Qu’est-ce que Huawei apporte au marché marocain et africain pour lutter contre la fracture numérique ?
Philippe Wang : Bien que le continent ait connu ces 15 dernières années des avancées massives en matière de transformation digitale, la pénétration du haut débit en Afrique ainsi que l’accès aux services internet demeurent limités pour l’essentiel de la population. Ainsi, l’extension de la couverture numérique figure parmi les priorités des organisations privées comme publiques. Seul un étudiant sur dix disposait d’un ordinateur ou d’un accès à l’internet à son domicile pour suivre l’enseignement à distance pendant la fermeture des établissements en 2020 du fait de la pandémie de Covid-19 (Nations Unies, 2020). En cause, la pauvreté des familles et des communautés, la faible qualité de l’enseignement, ainsi que le manque d’infrastructures : aujourd’hui encore, seuls 60% des africains ont accès à l’électricité.
Pour réduire cette fracture numérique dans les zones reculées du continent, Huawei a déployé la solution innovante RuralStar au Sénégal, au Mali, en Guinée, au Cameroun, au Burkina Faso, au Congo, etc., réduisant considérablement les coûts de construction et de déploiement du réseau dans les zones rurales et permettant de connecter plus de 1000 villages et 2 millions de personnes dans la région Northern Africa.
“L’essor du numérique, notamment dans la phase de relance post-Covid, implique d’avoir des stratégies nationales de contrôle et de protection des réseaux de communication…”
Philippe Wang
Quelle est la stratégie de Huawei pour contribuer à lutter contre les menaces cybersécuritaires et garantir la protection des données en Afrique ?
L’essor du numérique, notamment dans la phase de relance post-Covid, implique d’avoir des stratégies nationales de contrôle et de protection des réseaux de communication, ainsi que de protection des données à caractère personnel. Convaincu que l’économie numérique est l’avenir du continent africain, le groupe Huawei accompagne les États africains dans leur transformation digitale. Nous mettons ainsi à leur disposition des solutions software et hardware pour assurer leur souveraineté numérique.
Le 9 juin dernier, nous avons inauguré notre plus grand centre mondial de transparence en matière de cybersécurité et de protection de la vie privée à Dongguan, en Chine. Parallèlement, nous avons publié un document portant sur les principes de base en matière de cybersécurité de nos produits. C’est la première fois que nous mettons à la disposition de l’ensemble du secteur notre cadre de référence en matière de sécurité de nos produits et de nos pratiques de gestion. Des actions qui s’inscrivent dans le cadre des efforts plus larges déployés par l’entreprise en vue de communiquer avec notre écosystème pour renforcer de manière conjointe la cybersécurité dans l’ensemble du secteur.
Quel est le sens de la participation de Huawei à la célébration des 10 ans des ATDA, consacrées à 10 ans d’innovation en Afrique ?
Huawei a un grand respect pour les Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA), qui réunissent chaque année les principaux décideurs de l’écosystème numérique africain pour échanger sur les enjeux de la construction numérique.
Il s’agit de rencontres de haut niveau, aux conclusions constructives, qui influent tant sur la stratégie des organisations publiques que privées. Nous y avons à chaque fois pu échanger sur les meilleures pratiques avec des interlocuteurs de qualité et accompagner la transformation digitale du continent.