Le siège de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) a abrité, ce lundi 25 avril, le Symposium national sur la science ouverte 2022 autour du thème « Science ouverte, une opportunité pour booster la recherche, l’innovation et le développement de la Côte d’Ivoire ».
(Cio Mag) – Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MERS), à travers l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire, a organisé ce lundi, à Abidjan, le Symposium national sur la science ouverte 2022, en prélude de la conférence annuelle du Réseau de recherche et d’éducation de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WACREN) qui se déroulera du 27 au 29 avril à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan.
Outre l’UVCI, ce symposium a réuni la Délégation permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco à Paris, la Commission nationale de l’Unesco, la Direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI), le Fonds national pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI), le Réseau ivoirien des télécommunications pour l’enseignement et la recherche (RITEL) et le Centre national de calcul (CNC). Il visait à doter le MESRS d’une feuille de route consensuelle qui lui permettra d’élaborer la politique nationale, pour donner suite à la Recommandation de l’Unesco sur la science ouverte.
« Ce symposium va nous permettre de mettre en place notre feuille de route, tout le chronogramme et les actions que nous devons mener pour que la science ouverte soit en appui aux différentes actions de développement que notre pays entreprend depuis un moment », a expliqué Prof. Koné Tiémoman, directeur général de l’UVCI.
Science ouverte : un concept inclusif
La Recommandation de l’Unesco sur la science ouverte a été adoptée à l’unanimité des 193 Etats membres – y compris la Côte d’Ivoire, à la 41e conférence générale de l’Unesco, le 23 novembre 2021. Ladite Recommandation détermine des valeurs, des normes et des principes directeurs destinés à réglementer sur le plan international la question de la science ouverte :
« Un concept inclusif qui se définit comme un mouvement global visant à rendre les connaissances scientifiques accessibles à tous et utilisables pour tous, et également à renforcer la collaboration scientifique et le partage d’informations au profit de l’ensemble de la société », a défini Prof. Bakayoko-Ly Ramata, ambassadeur, déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco à Paris.
Si les informations scientifiques ont toujours été partagées au sein de la communauté scientifique à travers des publications, des thèses, des conférences, etc., il devient urgent dans le monde d’aujourd’hui de permettre, grâce aux technologies numériques, un accès rapide à l’information scientifique et aux connaissances afin de pouvoir faire face aux grands défis planétaires tels que les changements climatiques et les pandémies mondiales comme le Covid-19.
« Le Covid-19 a démontré comment la science ouverte peut accélérer la recherche de solutions. En effet, cette pandémie a stimulé les systèmes de production des connaissances et le partage du génome du coronavirus à travers les portails d’accès libre permettant d’améliorer la compréhension commune face à cette menace sanitaire », a argumenté Prof. Bakayoko-Ly Ramata.
Libre accès à l’information
Engagée dans des réformes diverses ayant permis la création en 2012 du RITEL – à l’origine du télé-enseignement et de la mise en place en 2016 des bibliothèques virtuelles qui interconnectent les universités et grandes écoles publiques, la Côte d’Ivoire était déjà dans le train de la science ouverte.
Et quelques jours seulement après l’adoption de la Recommandation de l’Unesco, le FONSTI a organisé du 30 novembre au 2 décembre 2021 un atelier autour du thème « Science ouverte et développement durable : enjeux et perspectives ». Atelier ayant permis de faire un état des lieux de la science ouverte en Afrique, d’évaluer les défis, les risques et les opportunités, particulièrement en Côte d’Ivoire.
« Ce symposium sur la science ouverte vient donc à point nommé dans la mesure où, de plus en plus, il est question de lever les barrières à l’accès à l’information », a déclaré Prof. Kobéa Toka Arsène, directeur de cabinet du MESRS.
Et c’est heureux tout que le représentant du Prof. Adama Diawara, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a souhaité à la communauté d’éducation et de recherche de progresser dans la mise en œuvre de la science ouverte au niveau national, afin que la Côte d’Ivoire soit parmi les pays les mieux classés dans l’évaluation sur la science ouverte prévue à la 43e conférence générale de l’Unesco en 2025.
Deux axes ont servi de fil conducteur à ce symposium : le renforcement des infrastructures dans toutes les universités et grandes écoles publiques du pays, l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de promotion de la science ouverte.