En marge de la Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TIC, le Ministère du numérique et de la digitalisation a organisé le jeudi 04 mai à Cotonou, un afterwork des femmes professionnelles dans les TIC.
(Cio Mag) – Cette Journée est célébrée le quatrième jeudi du mois d’avril de chaque année. En 2023, c’est le thème : « compétences numériques pour la vie » qui a été retenu. A cette occasion, le Ministère avait initié en partenariat avec les ministères en charge des trois ordres de l’enseignement, du 24 au 28 avril 2023 et dans six communes du nord Bénin (Bassila, Ouaké, Natitingou, Parakou, Bembèrèkè, Nikki et Kandi), une série de formations à l’endroit des jeunes du primaire, du secondaire et du supérieur.
Ces apprenants ont été sensibilisés sur l’hygiène numérique, la cybersécurité et l’intelligence artificielle (IA) ; et l’initiation aux concepts et usages de l’outil informatique. Le prolongement de ces activités a été l’afterwork des femmes professionnelles dans le secteur des TIC qui s’est tenu le jeudi 04 mai à Cotonou. Elle a rassemblé des étudiantes en informatique et en technologies numériques, et des femmes professionnellement engagées dans le secteur des TIC.
« Ce n’est pas fréquent que les femmes prennent la parole dans le secteur du numérique, fait remarquer la Ministre du numérique et de la digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou. Et même lorsque nous parlons, ça ne s’entend pas parce que nous ne sommes pas assez nombreuses. Ce n’est pas un frein, ni une contrainte. C’est plutôt un défi qu’il faut relever, auquel il faut faire face et avec lequel il faut vivre. C’est surtout une force que ça nous donne de savoir que nous avons un rôle à jouer. Nous avons la nécessité de servir de modèle, de donner envie aux autres femmes d’embrasser ce secteur, d’y demeurer et d’en faire un secteur de vie aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan personnel. »
Se maintenir dans le secteur de la tech…
Le panel de discussions a réuni des jeunes femmes d’expériences dans le secteur des TIC à l’instar de Christiane Hounsou. Elle est cofondatrice de Women Digital Week, le plus grand programme d’activités de renforcement des compétences numériques de la femme africaine. Au cours des échanges, elle a encouragé les jeunes filles à embrasser les métiers de la tech. « Voici mon message pour les jeunes filles : n’hésitez pas à vous informer sur les filières informatiques et technologiques, formez-vous (il y a des formations certifiantes et gratuites en ligne) et continuez à aller vers des communautés comme la nôtre pour vous maintenir dans le secteur de la tech », va-t-elle évangéliser.
Pour Louise Assogba, spécialiste IT depuis plus d’une vingtaine d’années, le secteur des TIC est très évolutif. Cela lui permet de se réinventer, se former et de pouvoir orienter sa famille et son entourage à développer d’autres capacités et aptitudes. « Pour moi, le travail ne peut pas influer sur ma vie d’épouse et de mère. De même, la vie d’épouse et de mère ne peut pas m’empêcher de suivre ma passion pour les technologies. J’arrive à définir des priorités et des centres d’intérêt qui me permettent de concilier les trois vies », répond-elle au sujet de la conciliation de sa vie de professionnelle des TIC, d’épouse et de mère.
Shelomith Sagbo intervient au sein d’une association de la communauté Women in Tech à Cotonou. D’après elle, « il faut des accompagnements, des programmes et des subventions pour aider les jeunes filles à s’intéresser et à s’orienter vers le domaine technologique. » C’est le moment pour les femmes, dira-t-elle, de reprendre le pouvoir dans le secteur des TIC. Il est évident qu’elles sont très peu nombreuses dans le domaine. Mais il y a de la place pour elles aux côtés des hommes. Et c’est cette cohabitation qui donne tout son sens à l’inclusion dans le secteur des TIC.