Dans un livre de 158 pages préfacé par Alpha Barry, CEO d’Atos Afrique, le Togolais Pawou Batana offre une grille de lecteur simplifiée des métiers d’avenir portés par le numérique. L’ouvrage “Métiers porteurs et d’avenir : le numérique” est un guide pratique à destination d’un public diversifié : élèves, étudiants, diplômés sans emploi, parents et décideurs.
(Cio mag) – Pawou Batana, Directeur Général d’Ipnet Institute of Technology propose dans son ouvrage une analyse sur le système éducatif qu’il qualifie de « désuet et en partie responsable du chômage des jeunes. » Il relève les signes évidents qui montrent que le système éducatif togolais doit être repensé, tout comme dans d’autres pays du continent. « Le chômage est un défi inédit dans 23 pays africains dans les années à venir », rappelle l’auteur.
En s’attaquant à la formation, l’ingénieur Réseaux, Systèmes et cybersécurité recommande vivement « l’informatique dans les collèges et lycées. » Il soutient sa recommandation par l’impact sur l’apprentissage et pense que « l’ordinateur est devenu le premier stylo du 21è siècle. » Il fait observer que les enfants des pays du sud sont en compétition de fait avec ceux du monde entier. A l’heure du numérique, le DG d’Ipnet Institute of Technology analyse les branches informatiques et spécialisations à mettre en place dans les universités. Il explique les parcours de formation, les carrières qui comptent le plus. Son livre est une mine d’informations, un outil de sensibilisation et d’orientation pour tous sur les métiers d’avenir dans le numérique. Il guidera Jeunes élèves, étudiants, diplômés sans emploi pour s’orienter ou pour entamer une reconversion professionnelle. Aux parents, “Métiers porteurs et d’avenir : le numérique” apporte des éléments de réponses sur les doutes qu’ils pourraient avoir face aux choix de leurs enfants. Aux décideurs, le livre donne des éléments scientifiques pour orienter les formations et faire du numérique un outil de développement à fort impact.
Si le Forum économique mondial alerte que, dans les prochaines années, sur les vingt profils les plus demandés, onze seront issus du secteur informatique, « il fallait donc expliquer les différents métiers en informatique, les différents débouchés », explique Pawou Batana. « Les pays africains ont commencé à construire leurs propres Silicon Valley, il fallait expliquer aux jeunes ce que cela implique. Il faut que le système d’enseignement s’adapte aux impératifs du monde ; et il est nécessaire de former des jeunes capables de créer des postes dans des entreprises et non des demandeurs d’emplois. Il s’agit de jeunes diplômés qui arrivent à prouver aux entreprises qu’elles ont des besoins auxquels ils ont des solutions… », argumente l’auteur.
La bonne dynamique togolaise
En 16 chapitres, Pawou Batana segmente son livre en fonction des cibles visées. Il est convaincu d’une chose : « il faut transmettre aux jeunes les informations nécessaires pour qu’ils soient prêts à compétir pour la transformation numérique dans nos Etats. » C’est depuis les années 90 que Pawou Batana a commencé ‘’l’IT évangélisation’’. Aujourd’hui, son message porte des fruits. Au Togo, le ministère chargé de l’Enseignement technique et de l’Artisanat en fait un allié de premier plan pour la transformation de l’enseignement.
Le ministre Kokou Eke Odin, présent à la dédicace de l’ouvrage, a annoncé le lancement très prochain d’un programme de formation dans 14 métiers du numérique. Ces formations vont durer entre trois mois et 15 mois selon les filières, a confié le ministre Odin. Selon lui, il faut accueillir favorablement ces initiatives. « Nous savons, en tant que formateur, que nous ne pouvons plus nous départir du numérique. C’est pourquoi nous encourageons nos formateurs à s’adapter rapidement. » Le ministre encourage les jeunes à s’intéresser aux certifications internationales rendues possibles tout en étant chez soi. Kokou Eke Odin rassure que le numérique prendra de plus en plus de place dans la dispensation des cours dans l’enseignement technique au Togo. « Nous avons lancé des cours en alternance. Ce qui nous oblige à passer par le numérique pour pouvoir dispenser les cours et finir les programmes quand on sait que les apprenants doivent également passer du temps dans les ateliers pratiques. » L’Etat togolais est favorable à cette dynamique, a conclu le ministre chargé de l’Enseignement technique et de l’Artisanat.
Comme pour stimuler un écosystème togolais et africain en gestation, Pawou Batana propose également dans son livre le profil de « jeunes qui étonnent déjà le monde par leur dévouement à l’excellence » et met en lumière des modèles d’initiatives de centres d’innovations et d’excellence à travers le monde et le continent.
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