Depuis quelques temps, le Sénégal vit une politique qui n’épargne aucun secteur. Le tourisme y compris. Pour les acteurs, le digital devra jouer un rôle essentiel dans la relance et voire une sortie de crise.
(Cio Mag) – « Avec la crise politique, il a été constaté une fois de plus l’influence indéniable que les réseaux possèdent comme force d’attention auprès des touristes. Plusieurs sites ont relayé la crise et des effets négatifs sur le tourisme ce qui a entraîné une cascade de recherches d’informations sur le Sénégal suivi de beaucoup d’annulations de réservations faites auparavant », a analysé Mouhamadou Faouzou Déme, président du Comité pour la défense des intérêts du secteur du tourisme en mouvement pour les élections présidentielles, organisation créée justement pour la relance.
M. Déme estime que le digital a un fort pouvoir d’influence dans le secteur du tourisme pour avoir facilité l’accès à plusieurs services notamment la réservation, le paiement, la visualisation des lieux l’échange et les interactions avec le personnel. En effet, dit-il, une photo ou une vidéo publiée sur les réseaux sociaux peut permettre de populariser une destination, et sa géolocalisation peut déclencher la venue de milliers de touristes. « La digitalisation a aussi impacté le secteur touristique par le biais des réalités augmentées et le focus sur l’expérience client. Cependant, l’utilisation de la réalité virtuelle a permis d’offrir aux clients une expérience immersive adaptant le service au maximum au goût du voyageur, ce qui accélère la visibilité et la promotion d’une destination. Mais le revers est qu’aux moindres troubles de violences et de perturbations les acteurs se sentent dans une impasse économique qui peut leur coûter chère », a expliqué le Président du Comité.
Participer aux programmes des candidats
Dans cette dynamique, les acteurs touristiques ont prévu de rencontrer les candidats. Il s’agit, en effet, selon M. Mouhamadou Faouzou Déme, de sensibiliser le monde économique sénégalais sur l’importance du secteur du tourisme, de rencontrer les candidats à l’élection présidentielle, de participer dans les débats politiques et économiques, de discuter avec la presse pour qu’elle puisse apporter son soutien au secteur du tourisme. « Le comité va proposer, alerter, donner des suggestions pour une gestion rigoureuse transparente juste et équitable du tourisme », a-t-il indiqué. Il s’agit, entre autres exigences, de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour le tourisme, une restructuration des organisations du secteur privé du tourisme pour une meilleure prise en charge des préoccupations, la création d’un Comité interministériel élargi aux représentants des associations faîtières pour un cadre de concertation et d’orientation de la politique sectorielle du tourisme », a-t-il ajouté.