Plus grand événement africain dédié à la tech et aux startups, Gitex Africa Morocco se déroule du 29 au 31 mai à Marrakech Bab Jdid. Son ambition affichée et assumée : accélérer les innovations et les transformations aux services des grands enjeux sociétaux, économiques et humains du continent. Et tous les ingrédients semblent réunis pour.
(Cio Mag) – Pour sa deuxième seulement, Gitex Africa Morocco a réuni tous les acteurs qui font bouger l’économie et la société : leaders technologiques, industriels, startups, grandes entreprises, investisseurs, organismes publics… et les médias bien sûr ! Près de 1500 exposants ont pris leurs quartiers sous l’énorme chapiteau réparti sur 21 halls, abritant ce titanesque événement. Selon de toutes premières estimations, cette édition a enregistré une augmentation de 50% par rapport à la première, en termes de participation. Parmi les thématiques mises en valeur dans cette édition 2024, figurent en bonne place : l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la digitalisation, la durabilité et beaucoup d’autres solutions innovantes proposées notamment par les startups.
On est en plein dans l’air du temps, mais pas seulement. Car, l’ascension fulgurante de l’Afrique, notamment francophone, en tant que puissance de l’émergence de la transformation numérique, associée à l’opportunité audacieuse de l’intelligence artificielle (IA) qui déferle sur le monde, devrait propulser une nouvelle ère de collaboration en matière d’investissement entre les secteurs public et privé au sortir des trois jours d’exhibition du plus grand salon de tech et des startups en Afrique. Tant il est vrai que tous les signes de bonne connexion, entre acteurs et experts du secteur, venus du monde entier, même de l’Azerbaïdjan (Central eurasien tech haven) ou encore de la Jamaïque, en plus des institutionnels, sont au vert. Notamment l’Agence nationale marocaine de réglementation des télécommunications (ANRT), l’Office national des aéroports (ONDA), l’OCP, Royal Air Maroc, l’Office national des chemins de fer (ONCF), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)… Au total, ce sont 130 pays qui se sont donnés rendez-vous à Marrakech Bab Jdid, pour démontrer les ambitions futures d’un continent plus que jamais déterminé à s’extirper du ventre mou du monde dans bien des secteurs. L’occasion ne pouvait pas être meilleure.
Intelligence artificielle
Sous ce temple de la tech et de tous les possibles, l’IA est à toutes les sauces. On le retrouve dans de nombreux secteurs. C’est l’édition du phénomène de l’IA, lâche un exposant, et de ses déclinaisons polyvalentes pour transformer divers secteurs. De la cybersécurité au cloud et à l’IoT, en passant par la finance, les télécommunications, l’agriculture et l’éducation, amplifiant les espoirs d’une plus grande prospérité sur le deuxième continent le plus peuplé du monde. L’impact de l’IA sur les technologies de la santé a également stimulé le lancement de World Future Health Africa, accélérant ainsi la révolution croissante de la santé numérique sur le continent. Aussi, la diversité des offres exposées lors de cette deuxième édition reflète l’intérêt croissant pour les nouveaux métiers mondiaux de l’innovation technologique en Afrique. L’appétence pour les technologies nouvelles de manière générale donne à voir, au fil des stands, les perspectives existentielles de l’IA et sa capacité à surmonter les obstacles traditionnels du développement économique du continent. D’ailleurs, les débats et échanges ont largement tourné autour de la ruée technologique dans divers secteurs, du cloud et de l’IoT à la cybersécurité, en passant par la santé numérique et la finance du futur, la technologie grand public, les villes numériques, les télécommunications, l’environnement, l’agriculture… Le jeu en vaut la chandelle. Les leaders technologiques estiment que le boom de l’IA ajoutera 1,2 billion de dollars à l’économie africaine d’ici 2030. Conséquence : le PIB du continent croîtra de 5,6 %.
Plus de 450 intervenants venus de 70 pays, pour débattre, examiner et aborder les plus grands défis et opportunités technologiques dans le deuxième plus grand continent du monde avec des ambitions audacieuses pour co-créer et définir la propre feuille de route numérique panafricaine. Tout un défi.
Transformation numérique
Certains mastodontes se sont engouffrés dans cette brèche ouverte depuis quelques années déjà. C’est le cas du géant chinois, Huawei. Le titan de la technologie a ouvert son premier bureau au Maroc en 2002 et y a depuis créé plus de 8000 emplois. Soulignant son engagement à renforcer la transformation numérique du Maroc, en fournissant une gamme de solutions et de services technologiques aux secteurs public et privé, tout en formant des talents locaux dans les domaines du big data, de l’IA et du codage, comme l’a rappelé son directeur de la stratégie, Chakib Achour, lors d’une conférence. Mettant en parallèle le développement scientifique et technologique ayant accéléré la transformation numérique de l’Afrique. Un processus dans lequel « Huawei est profondément engagé sur le continent africain depuis 25 ans ».
« Libérer le numérique pour une nouvelle Afrique »
En tout cas, selon de toutes premières impressions, le Gitex Africa Morocco aura été l’occasion idéale de déployer de réels efforts pour développer les programmes technologiques dans le continent pour répondre aux besoins de ses entreprises. Les experts sont unanimes à dire que l’Afrique est en mesure d’explorer les tendances de numérisation de l’industrie et d’autres technologies telles que le cloud, l’IA et la 5G. Pour M. Achour le Gitex Africa offre une belle opportunité pour « libérer le numérique pour une nouvelle Afrique ».
A noter que cet événement phare de la technologie en Afrique est organisé par Kaoun International, filiale du Dubai World Trade Centre, organisatrice de Gitex Global aux Émirats arabes unis.
B.T