Au service et à l’écoute des différents corps constitués de la société, l’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP) poursuit ses actions de sensibilisation. Après une journée porte ouverte et la formation des agents des compagnies aériennes et des agences de voyage, elle a organisé ce 26 novembre, un atelier à l’égard des femmes et des enfants.
(Cio Mag) – « A l’ère d’une transformation digitale sans précédent, notre quotidien est profondément marqué par l’utilisation massive des technologies de l’information et de la communication. Ces avancées technologiques, bien que prometteuses et porteuses de bénéfices multiples, engendrent également des défis significatifs notamment en ce qui concerne la protection de la vie privée et la sécurité des données personnelles », argumente Dr Luciano Hounkponou, Président de l’APDP.
« Mais aujourd’hui, justifie-t-il, la protection des données représente un impératif éthique et social qui prend une dimension particulière pour les groupes vulnérables que sont les femmes et les enfants qui doivent bénéficier d’une protection renforcée face aux défis que pose de nos jours l’ère numérique. » Ainsi, lorsque les données personnelles ne sont pas protégées, elles peuvent exposer ces groupes vulnérables à des risques de discrimination ou de violence physique et psychologique.
Un enjeu crucial pour la sécurité et le bien-être
Pour éviter que les femmes et les enfants en arrivent à subir de telles situations, l’APDP organise un atelier pour sensibiliser, informer et échanger de bonnes pratiques afin que les droits inaliénables des femmes et des enfants soient respectés, protégés et défendus dans un environnement numérique en constance évolution et parfois troublée. L’objectif visé consiste à construire un cadre robuste qui non seulement protège mais aussi autonomise ces groupes vulnérables afin de leur permettre de participer pleinement et activement à la société numérique.
Comprenant la portée de cet atelier, Véronique Tognifodé, Ministre des affaires sociales et de la microfinance fait savoir que « la protection des données personnelles, au-delà d’une simple question technique ou d’une disposition de textes de lois, met en exergue la dignité et les libertés de chaque individu. Elles constituent un enjeu crucial pour la sécurité et le bien-être des populations en général et des personnes vulnérables en particulier. »
En développant des projets et programmes pour la mise en place et l’exploitation de données des personnes telles que le registre social unique, la plateforme d’enregistrement des personnes handicapées en vue d’obtenir la carte d’égalité des chances, etc. le ministère des affaires sociales veille à la protection des données des différentes cibles concernées.
Souveraineté numérique
Au regard de ces avancées, la Ministre Véronique Tognifodé nourrit l’espoir que les conclusions de cet atelier permettront d’accroître le niveau de sécurisation des plateformes de gestion de données et la sécurisation des archives des différentes structures. Aussi, aideront-elles à renforcer les capacités du personnel, renforcer la collaboration entre les secteurs public, privé et associatif et à accroître les efforts de sensibilisation et d’éducation des cibles sur l’hygiène numérique.
Comment l’administration publique protège les données à caractère personnel des citoyens qui bénéficient des services publics en ligne ? « Nous avons pris, répond la Ministre du numérique et de la digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, des textes règlementaires qui s’arriment à nos lois et mettent en place la politique de protection des systèmes d’information de l’Etat (PSSIE). Et cette politique dit toutes les bonnes pratiques qui incombent à toute structure qui manipule toute sorte de données même si ce n’est pas encore des données à caractère personnel. Et à plus forte raison quand il s’agit de celles-ci, les structures se conforment au décret de l’Etat dans la mise en œuvre des services fournis. »
Enfin, le datacenter national joue un important rôle dans cette composante. Elle sert à héberger les données produites localement et permet au pays d’avoir sa souveraineté numérique.