
El Mehdi Alaoui Mrani, Vice-Président Onepoint Maroc, a accordé une interview à CIO Mag dans le cadre de la participation de l’entreprise au GITEX Africa et aux African CIO Awards, affirmant la volonté du Groupe Onepoint d’être un partenaire durable du continent.
CIO Mag : Comment se porte le Groupe Onepoint ?

El Mehdi Alaoui Mrani : Le Groupe Onepoint se porte très bien… et encore mieux depuis son implantation au Maroc ! Notre trajectoire de croissance est solide, portée par une ambition forte: repenser en profondeur les organisations pour les adapter aux grandes transitions de notre époque. En tant qu’architecte de la transformation, nous accompagnons les entreprises privées comme les institutions publiques dans la refonte de leurs modèles économiques, opérationnels et technologiques.
Notre singularité repose sur un modèle intégré qui allie vision stratégique, design organisationnel et mise en œuvre technologique. Cette capacité à intervenir de bout en bout – de l’idéation à l’industrialisation – mobilise des expertises de pointe en stratégie, data, cloud, IA, cybersécurité, développement durable et experience design.
Présent en France, au Canada, en Australie, en Belgique, au Luxembourg, au Maroc, à New York et à Londres, le groupe rassemble plus de 3 500 talents engagés autour d’un projet commun : construire un numérique utile, éthique, durable et résolument centré sur l’humain.
Quel est le positionnement du Groupe en Afrique ?
L’Afrique est un continent d’opportunités. Notre ambition est claire : devenir un acteur de référence de la transformation numérique en Afrique, avec un ancrage fort au Maroc et une dynamique d’expansion vers l’Afrique francophone et subsaharienne.
Notre positionnement repose sur trois piliers :
– Accompagner les institutions et grandes entreprises dans la structuration de leurs stratégies digitales ;
– Contribuer activement à l’émergence d’écosystèmes locaux, en lien avec les universités, les startups et les acteurs publics ;
– Capitaliser sur notre expertise internationale pour porter des projets structurants dans les secteurs de la finance, de l’énergie, de la mobilité, de l’éducation et des services publics.
Nous sommes convaincus que les défis africains appellent des réponses africaines. C’est pourquoi nous investissons dans la création de centres d’excellence en intelligence artificielle, data, cloud et cybersécurité, pour structurer, former, industrialiser et diffuser les meilleures pratiques sur le continent.
Quelle place accorde Onepoint à la cybersécurité, notamment en Afrique ?
La cybersécurité est aujourd’hui un enjeu stratégique de souveraineté. Elle dépasse la seule dimension technique : elle s’inscrit pleinement dans les choix d’architecture, de gouvernance et de conformité.
Chez Onepoint, nous adoptons une approche “secure by design”, intégrant la sécurité dès la conception des systèmes, en lien étroit avec les usages métiers et les cadres réglementaires. Cette exigence est d’autant plus critique que les organisations évoluent vers des environnements hybrides et multicloud.
En Afrique, la prise de conscience s’accélère. Les infrastructures numériques se déploient rapidement, et les institutions comme les entreprises mesurent mieux les risques liés à la dépendance technologique, à la gestion des données sensibles et aux menaces cyber. Il existe un besoin croissant de cadres de confiance, de compétences locales et de solutions adaptées aux réalités régionales.
Notre rôle est d’apporter une expertise globale contextualisée, au service de stratégies souveraines, sécurisées et durables.
Quel est le sens de votre participation au GITEX Africa et aux African CIO Awards ?
Notre participation s’inscrit dans une démarche d’écoute, d’engagement et de contribution. Le GITEX Africa et les African CIO Awards sont des temps forts pour échanger avec les décideurs publics et privés, valoriser les initiatives africaines, et créer de nouveaux ponts de coopération.
En tant que sponsor, nous affirmons notre volonté d’être un partenaire durable du continent. Il ne s’agit pas uniquement d’un investissement économique, mais bien d’une présence humaine et structurante, au plus près des écosystèmes.
C’est aussi une opportunité pour nos experts de partager leurs retours d’expérience, notamment sur des projets à fort impact dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la gouvernance des données, du cloud souverain et des plateformes numériques publiques.
Enfin, nous tenons à saluer le rôle essentiel des DSI africains, véritables pilotes des trajectoires de transformation. Nous sommes fiers d’être à leurs côtés.
Quelles sont vos ambitions pour l’avenir de la transformation numérique en Afrique ?
La transformation numérique de l’Afrique ne suivra pas les mêmes schémas que dans d’autres régions. Elle sera plus frugale, plus ouverte, plus collaborative – et souvent plus rapide dans ses effets.
Notre ambition est d’accompagner cette dynamique de manière responsable, inclusive et ancrée localement. Nous voulons créer des passerelles :
– entre la recherche et l’industrie,
– entre les jeunes talents et les grandes organisations,
– entre les enjeux de société et les innovations technologiques.
Trois leviers guident notre action :
– Le déploiement d’infrastructures numériques souveraines : data centers, cloud locaux, plateformes sécurisées ;
– L’accélération de l’intelligence artificielle appliquée à l’éducation, à la santé, à l’agriculture et à la mobilité ;
– La création de hubs technologiques panafricains capables d’attirer, former et retenir les meilleurs talents.
Nous explorons également de nouveaux marchés comme la digitalisation des services publics ou les smart cities durables, avec la conviction que le numérique est un levier de progrès lorsqu’il est pensé dans un cadre éthique, inclusif et souverain.