Entreprise 4.0 : accélérer vers le futur numérique en Côte d’Ivoire

Le B2B Digital Day 2025, qui s’est tenu du 15 au 16 mai 2025 à Abidjan, avait pour objectif principal de mobiliser et de sensibiliser les entreprises et l’administration ivoiriennes à l’importance de la transformation digitale. Selon Jean-Luc Gnakouri, fondateur de l’événement, cette édition visait particulièrement à mettre en lumière les opportunités de la révolution digitale 4.0.

(CIO Mag) – « Les entreprises et les organisations doivent intégrer un haut niveau de technologie », a-t-il déclaré, à Cio Mag, ce vendredi, soulignant l’importance de l’industrialisation 4.0.

Il définit une entreprise 4.0 par l’intégration de technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle (IA) et l’Internet des objets (IoT). « Une entreprise 4.0, c’est une entreprise qui intègre les technologies de pointe, comme l’intelligence artificielle », explique Gnakouri. Cette intégration technologique permet aux entreprises de rester compétitives et innovantes dans un marché en constante évolution.

Maturité numérique des entreprises ivoiriennes

La maturité numérique des entreprises ivoiriennes a connu une évolution significative depuis la première édition du B2B Digital Day en 2022. « En 2022, le niveau de maturité des entreprises était très, très faible », rappelle M. Gnakouri. Cependant, en 2023, un engouement notable a été observé, avec une participation accrue des entreprises en tant participants. Malgré cela, force est de constater que des projets lancés par de nombreuses entreprises échouent en raison d’une mauvaise conduite du changement. « Il y a donc problème », souligne-t-il.

Aujourd’hui, la maturité numérique en Côte d’Ivoire est estimée à environ 28 %, contre 72 % en France, selon des données des agences onusiennes et Smart Africa.

Réticences au numérique

Plusieurs facteurs contribuent à la réticence des entreprises ivoiriennes à adopter le numérique. Parmi ceux-ci, la peur de l’intelligence artificielle et des questions de sécurité des données sont prépondérantes. « Des directeurs généraux ont peur de l’intelligence artificielle », explique le fondateur du B2B Digital Day. De plus, le manque de compétences et les conflits entre les DSI et les responsables de la transformation digitale constituent des freins majeurs. « La transformation digitale, c’est d’abord stratégique », insiste-t-il.

Inconvénients de la non-digitalisation

Les entreprises qui ne se digitalisent pas risquent de perdre en compétitivité et en attractivité sur le marché. « Manque de compétitivité. Manque d’attrait pour le marché. Elle peut se faire bouffer par son concurrent », avertit M. Gnakouri. Selon lui, la digitalisation permet de faciliter le travail des collaborateurs et de simplifier la vie des clients, ce qui est essentiel pour rester compétitif.

Dans ce contexte, le B2B Digital Day se veut être le creuset de l’évangélisation à la transformation digitale des entreprises et administration envers les opportunités de la révolution 4.0. L’événement a mis en lumière des solutions innovantes et encouragé les entreprises à adopter le numérique pour éviter de perdre en compétence et en positionnement. « Nous sommes des évangélistes de la transformation digitale », déclare M. Gnakouri.

Avec des initiatives comme l’Académie de la transformation digitale en Côte d’Ivoire, Jean-Luc Gnakouri et son équipe continuent de soutenir les entreprises dans leur parcours de digitalisation, visant à réduire le taux d’échec des projets de transformation.

Comme l’an dernier, l’événement s’est achevé par les Awards de la transformation digitale des entreprises, réunissant un collège d’experts en transformation digitale.

Anselme AKEKO

Responsable éditorial Cio Mag
Correspondant en Côte d'Ivoire
Journaliste économie numérique
2e Prix du Meilleur Journaliste Fintech
Afrique francophone 2022
AMA Academy Awards.
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