
La deuxième édition de la Foire aux savoirs a eu lieu les 21 et 22 mai 2025 à Cotonou (Bénin), avec une portée géographique élargie à l’Afrique de l’Ouest. Co-organisée par le Global Development Network (GDN), le Centre Africain pour le Développement Équitable (ACED Africa) et l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN) du Bénin, elle a rassemblé les acteurs du savoir, les décideurs politiques et les partenaires institutionnels en faveur de l’utilisation de données probantes dans les processus décisionnels pour renforcer les synergies régionales autour des grands enjeux de gouvernance.
(Cio Mag) – « Digitalisation et enjeux de la gouvernance au Sahel et en Afrique de l’Ouest » : c’est autour de ce thème que des porteurs de savoirs, des décideurs politiques et des acteurs de la transformation numérique se sont réunis pour mener des réflexions sur l’articulation entre digitalisation et gouvernance en Afrique de l’Ouest.
Cette édition de la Foire aux savoirs vise à explorer les opportunités offertes par les transitions numériques pour l’action publique, identifier les défis institutionnels et structurels rencontrés dans les pays du Sahel et de la région ; et définir, de manière conjointe, des priorités régionales de recherche sur ces sujets.
« L’objectif de ces événements, c’est de créer un espace d’échange entre les chercheurs et les décideurs politiques pour leur permettre de collaborer, de co-construire des questions de recherche, de documenter les besoins en connaissance et en recherche des décideurs politiques parce qu’on est dans un écosystème dans lequel les processus qui aboutissent à la sélection et à la priorisation des questions de recherche souvent se conduisent en l’absence des décideurs politiques », a affirmé Fréjus Thoto, directeur de ACED.
Faire dialoguer l’offre et la demande de connaissances
Il renchérit : « nous sommes dans un écosystème où les processus qui aboutissent à la sélection et à la priorisation des questions de recherche se conduisent souvent en l’absence des décideurs politiques alors que ces derniers sont potentiellement les plus grands utilisateurs des résultats qui sortiront de ces recherches ». Pour le directeur, cet espace est important dans l’écosystème pour pouvoir permettre aux décideurs politiques qui ont besoin de connaissances pour la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques d’échanger avec les chercheurs pour qu’ils puissent savoir quels sont leurs besoins.
Présent à cette deuxième édition de la Foire aux savoirs, Tantchonta M’po, représentant du directeur général de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN) a exprimé la fierté du Bénin d’accueillir cette initiative, dans un contexte où la donnée, la recherche et l’innovation sont des leviers essentiels des politiques publiques.
Dans son intervention, il est revenu sur l’importance de cette Foire : c’est « un espace stratégique où se rencontrent les porteurs de savoirs, les décideurs politiques et les acteurs de la transformation numérique pour réfléchir ensemble à un enjeu majeur : la digitalisation au service d’une gouvernance efficace, équitable et inclusive », a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’« à l’ASIN, nous croyons profondément que la technologie n’a de valeur que lorsqu’elle est au service de l’humain, qu’elle éclaire nos décisions, améliore nos institutions et renforce la confiance entre l’État et les citoyens. C’est pourquoi cette Foire s’inscrit dans une dynamique que nous soutenons activement : faire dialoguer l’offre et la demande de connaissances pour mieux guider l’action publique. »
La rencontre a connu la participation des producteurs de plusieurs pays de l’Afrique comme le Bénin, la Mauritanie, le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Tchad. Le rendez-vous est désormais pris pour l’édition prochaine.