5G : AVANCÉES ET LIMITES SUR LE CONTINENT AFRICAIN

L’Afrique aborde l’ère de la 5G avec un mélange d’enthousiasme et de prudence. Par son potentiel de transformation numérique, le continent attire l’attention : près de 80 opérateurs y ont d’ores et déjà investi, avec des modèles comme le Maroc, qui a récemment attribué trois licences 5G pour un investissement colossal de 80 milliards de dirhams, et la Côte d’Ivoire, qui travaille à lever les derniers obstacles au lancement de cette technologie. Cependant, ces cas alimentent un débat sur la capacité de l’Afrique à tirer pleinement parti de la 5G, à la fois dans l’accès aux services (e-santé, inclusion des femmes dans le numérique, développement du secteur agricole grâce à des projets innovants comme Pulsar Smart Agri 2.0) et dans la stimulation de l’économie numérique et de l’e-gouvernement. Cette révolution soulève aussi de nombreux défis : le coût des appareils et de la connectivité, la pénurie de spectre, des faiblesses structurelles dans la régulation, ou l’incertitude sur l’avenir dans des pays comme le Sénégal, où le retrait des licences 5G nourrit les interrogations. À cela s’ajoutent des préoccupations sur la cybersécurité, la souveraineté des infrastructures, la protection des données et la santé publique. Ce dossier intitulé “5G : avancées et limites sur le continent africain” propose d’examiner, à travers des cas nationaux et sectoriels, les opportunités et les limites de la 5G en Afrique, éclairant les promesses et les obstacles d’une révolution technologique placée sous haute surveillance.
Bonne lecture !

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