Paul Duan, Président-fondateur de Bayes Impact, était face à des jeunes togolais passionnés de l’intelligence artificielle, vendredi. Sur l’initiative de Togo Data Lab, le patron de l’ONG française a animé une masterclass suivie de formation pratique à l’intention de ces jeunes. Le développement était au cœur de l’exercice, avec un focus sur la santé en milieu rural.
(Cio mag) – Devenue la forme la plus aboutie de l’heure dans la transformation digitale, l’intelligence artificielle s’applique à tous les secteurs. A Lomé, son importance dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé en milieu rural était l’objet de cas d’école et de réflexion abordés lors de la rencontre organisée à l’intention des jeunes. C’est à l’Unipod de l’Université de Lomé que s’est tenue la séance d’une journée entière. Le but était de démontrer la place de l’IA dans la recherche de solutions pour le développement humain.
Masterclass, groupes de travail puis hackathon…le programme a été pensé pour permettre aux participants de sortir de la théorie pour modéliser leurs réalités. Car, l’intérêt est de mettre l’IA au service de l’humain en répondant précisément à ses besoins.
L’ambition de Togo Data Lab qui n’est autre que celle du pays, c’est de faire émerger des experts locaux capables de trouver des solutions innovantes pour répondre aux défis locaux. La formation des talents devient ainsi un des moyens les plus sûrs pour atteindre cet objectif.
« Nous sommes là pour apporter de l’éclairage et permettre aux acteurs du terrain d’apporter les solutions par eux-mêmes. Il n’est plus souhaitable de se contenter des solutions toutes faites qui viennent de l’extérieur », a expliqué Paul Duan, Président-Fondateur de Bayes Impact.
Répondre aux urgences sanitaires
Durant la rencontre de Lomé, Paul Duan s’est attardé sur le domaine de la santé. L’accès aux soins en zones rurales est un besoin réel dans le pays. C’est pourquoi les participants ont été amenés à imaginer des solutions axées sur l’IA pour répondre aux urgences.
« La grande force de l’intelligence artificielle, c’est de pouvoir faire de l’accompagnement personnalisé, mais à l’échelle de millions de personnes, là où c’est difficile de le faire avec les ressources humaines, parce qu’on n’a pas assez de gens à envoyer sur le terrain. Ce qu’on a l’opportunité de faire grâce à la technologie», a soutenu M. Duan.
Là où les ressources humaines ne peuvent être déployées pour faute de moyens financiers ou logistiques, l’IA s’intègre aux outils de communication utilisés au quotidien par les populations pour élargir les services de santé. Elle peut également permettre d’offrir ces services dans les langues locales afin d’assurer une accessibilité qui prenne en compte toutes les couches sociales.
En formant l’élite locale, il devient possible d’offrir des solutions efficaces qui allient l’intelligence artificielle et d’autres expertises.
