Cameroun : des cybercafés sont exclusivement des cybersexes

  • 7 janvier 2017
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Des cybercafés au Cameroun ont pignon sur rue, certains sont exclusivement des cybersexes, pas seulement une affaire d’Africains, l’arnaque de certains Européens s’y mêle aussi.

(CIO Mag) – Si la prolifération des cybercafés semble être aujourd’hui assez répandue au Cameroun grâce à l’avènement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), il faut relever que certains cybercafés sont exclusivement consacrés au sexe. Ils sont nombreux, les promoteurs de cybercafés qui encouragent cette pratique dans leurs activités. Ils sont aussi très nombreux, ceux des cybercafés qui n’accordent pas de place à cette pratique, leurs promoteurs savent bien que internet n’a pas pour objectif d’encourager le commerce du sexe et surtout l’exposition des parties intimes d’une femme. J’imagine, nous révèle un moniteur, Alain Djoko, que cela passe aujourd’hui pour être une nouvelle trouvaille de certaines familles pour joindre les deux bouts et dans certains cas avoir un parent à l’étranger. Dipoko Le Doux relève, pour sa part, que les cybercafés où les box sont fermés de chaque côté encouragent cette pratique peu recommandable à l’aide d’une webcam, ceux-ci, selon lui, n’hésitent pas à franchir les limites de la pudeur et de la retenue.

Parlant des rencontres sur le Net, l’informaticien Bienvenu Demanou pense qu’elles sont encouragées par les Européens qui excellent dans l’exploitation sexuelle à des fins commerciales des jeunes filles paresseuses qui ne veulent pas exercer les petits métiers pour gagner dignement et honnêtement leur vie. Il faut aussi noter que de nos jours, avec l’avènement et l’ascension de la technologie ”androïde ”, les Cybercafés ont pris un sérieux recul car plus besoin d’aller dans un Cybercafé pour avoir accès à Internet ! Juste un téléphone androïde (Smartphone) et le tour est joué ! Donc à partir de son smartphone, la jeunesse peut scruter le monde entier et avoir ce qu’il y a de bons comme de mauvais. Par ailleurs, avec la prolifération des Clés Internet (qui se vendent comme des bouts de pains), promotionnées par les opérateurs de téléphonie, la jeunesse inconsciente se fait aussi détourner et arnaqueer sur internet, car avec aussi sa clé internet, plus besoin d’aller dans un Cybercafé. Ainsi, les Cybercafés qui parviennent à résister à ce fléau, reçoivent une clientèle qui pour une part n’a pas assez de moyens pour s’offrir de la connexion internet à domicile et pour d’autre, a besoin d’une assistance. “Je pense que les parents sont le point de départ pour combattre ce fléau qui gangrène la jeunesse inconsciente de nos jours en ce sens qu’ils sont ceux là qui doivent contrôler et orienter sur l’utilisation d’Internet”. “Certains parents aussi, poursuit-il, sont responsables de cette attitude des filles de moindre effort”. En tout cas, sans avoir préalablement mener une enquête approfondie, Demanou souligne qu’il a comme impression que les jeunes filles dignes au Cameroun ne font plus dans cet exercice d’exposition des parties intimes de leur corps dans les cybercafés.

Toutefois, au Cybercafé facebook à Fin goudron Bangué à Douala, il n’y a aucune fille qui vient faire cet exercice. Un internaute, Technicien de santé en Cardiologie, Franck Adrien DJANPOU de la Clinique St. LUC à Deido, est formel : « certains cybercafés le font d’une manière implicite, et parfois à des prix élevés pour encourager ou décourager les jeunes filles qui font ou qui veulent faire cet exercice ». Il nous révèle que même si ce n’est pas écrit « Cybersexe interdit aux moins de 18 ans », l’on sait bien que ces cybercafés existent dans certains coins de la ville. Poursuit-il, vous arrivez dans un cybercafé pour travailler vous entendez certaines filles demander avec de la manière s’il n’y a pas des box aménagés à l’étage ou dans un coin où elles peuvent se sentir seules à leur aise ? C’est vrai ajoute t-il, c’est au début des années 2000 à 2009 que l’on a assisté de façon négative à ce genre de boxe qui encouragent les jeunes filles à cette pratique avec les box, car ceux-ci, au départ étaient juste réservés aux discussions vidéos par messageries, mais très vîtes ont été déviées de leur but initial. Le prix de ces box est généralement plus élevé que le prix standard de connexion et certains sites de rencontres ont la côte auprès des jeunes camerounaises.

Lorsque une jeune fille va dans un Cybercafé faire ce genre de pratique ou se lancer dans la recherche d’un « blanc bien » ou d’un « type bien » selon Landry Sonfack, c’est qu’elle ignore beaucoup de choses de ce mec avec qui elle veut faire une vie de couple. Déjà, elle ne sait pas si ce que son correspondant de l’autre côté lui dit à travers le Net est vrai ou alors s’il a les qualités d’un homme idéal. Généralement pour celles qui arrivent à réussir à décrocher un homme sur internet, ce dernier met tout en œuvre pour son voyage : frais de passeport, frais de visa, billet d’avion etc., une fois la jeune fille arrivée en Europe, elle voit tout le contraire de ce que lui avait dit son mec sur le Net. Aussitôt, elle découvre que son Blanc lui a fait miroiter le contraire de ce qu’elle voit avec ses yeux : elle comprend dés lors que son Blanc est un exploitant sexuel qui a pour objectif chosifier la femme Africaine, la banaliser, qu’il a aménagé des maisons closes, qu’il pratique des pee-shows, qu’il fait dans le sexe-tourisme ou dans le strip-tease. Pendant les vacances, selon Sidonie Owona, ces blancs sur le Net ou ceux qui font cette pratique n’ont plus la crainte de Dieu. Elle profite de l’occasion pour interpeller les parents et les jeunes filles, même les exploitants des Cybercafés à plus de responsabilité et de dignité de la personne humaine.

Africaines et Européennes dans l’arnaque

Le moins que l’on puisse dire est que ce ne sont seulement les cybercafés et autres sites de rencontres qui sont uniquement envahis par les Africaines en quête d’un mari blanc. Bon nombre d’Africains rêvent aussi de trouver “leur blanche” et, de l’autre côté, femme blanche recherche Africain pour mariage. Et sur le web, des individus aux intentions mal-vaillantes, sautent sur l’occasion pour se faire de l’argent sur le dos de ces amoureux virtuels.

Partout la technique est la même. Tout commence dans les sites de dialogues en ligne. Ces escrocs virtuels se connectent dans ces sites de rencontres, qui de plus en plus semblent avoir du succès auprès des internautes africains, pour recruter des victimes. Très souvent, ils se font passer pour des femmes blanches en quête d’une relation amoureuse avec un Africain viril et résistant, nous révèle Paul Landry Nyemeck. C’est ainsi qu’ils se connectent dans des cybercafés avec box couverts et utilisent des prénoms féminins. Après quelques échanges de politesse, ils essayent de savoir ce que leur future victime fait dans la vie, question de jauger si elle ou le mec a un (RMA) Revenu Minimum Acceptable. Si le profil de la victime est intéressant, “elles” ou “ils” vous demandent l’échangent de vos adresses mails, le numéro de téléphone et autres. Commence alors une correspondance assidue dans laquelle ces pseudos femmes vous racontent leurs déboires sentimentaux ou leurs insatisfactions sexuelles avec leurs partenaires occidentaux. Raison pour laquelle “elles” voudraient vivre une véritable histoire d’amour avec un Noir bon chic bon genre. Tout y passe pour mettre la proie en confiance : “elles” envoient des photos plus ou moins coquines, vous parlent de la famille qui est impatiente de faire votre connaissance.

Cette méthode se pratique dans les deux cas : soit ce sont des Africaines qui recherchent un blanc, soit ce sont des Européennes qui recherchent un Noir.

Voici qu’après trois semaines de “bonnes” correspondances, votre “e-fiancée” ou votre amoureux ou amoureuse via le Net, passe à la vitesse et la phase supérieure. “Il” ou “elle” devient impatiente de vous rencontrer. On vous dit qu’on peut vous obtenir facilement “une recommandation officielle” auprès des autorités du pays ou des services de l’immigration afin de vous faciliter la délivrance du visa d’entrée. Vous devrez faire vite et envoyer le scanner de vos pièces officielles par mail afin d’introduire le “dossier” dans les services. Tout le bien vous est proposé pour le voyage. L’arnaque commence à ce niveau à prendre corps : le correspondant vous dit : le dossier est en bonne voie, mais celui qui traite demande “quelque chose” pour faire avancer le dossier parce que le vôtre manque de motif valable pour votre voyage. Il faut alors trouver un vrai-faux stage de formation qui nécessite à débourser des frais environ 500 000 FCFA (somme à verser dans un compte créé à cet effet). Dés que la somme est virée, vous allez attendre en vain votre invitation au “vrai-faux stage”. Pendant des semaines et des mois votre “e-fiancée” ne donne plus signe de vie. Les contacts à son niveau sont échangés ou n’existent plus, et vous, chez vous, vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer.

Jean-Claude Noubissié, Cameroun

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