(CIO Mag) – Des ordinateurs portables et d’autres appareils électroniques d’une valeur de 600 millions Fcfa. C’est le lot de marchandises qui a été “dévalisé” par deux Ivoiriens adeptes du crime en ligne. La victime, une entreprise française.
Face un préjudice aussi important , les dirigeants de cette firme ne sont pas restés indifférents. Saisie par plainte, la Brigade des recherches de Rennes, en France, a localisé les arnaqueurs (communément appelés brouteurs) en Côte d’Ivoire.
Il s’en est suivit une commission rogatoire émise par la justice française, et à laquelle la justice ivoirienne a fait droit. Des magistrats et gendarmes ont alors débarqué, fin juin, à Abidjan, où, en collaboration avec les hommes du Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, le général Kouassi Kouassi Gervais, ils ont pu repérer les cybercriminels.
Arrêtés dans leurs domiciles respectifs à Abidjan, l’un dans l’agglomération de Port-Bouët, et l’autre, dans la commune de Cocody, ils sont passés aux aveux avant d’être conduits devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes.
Choppés par la PLCC
Avec l’arrestation de ces quidams, la liste des brouteurs tombés dans les filets de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (Plcc) ne fait que s’agrandir. L’acharnement des policiers du web, qui travaillent à effacer la triste réputation d’eldorado du crime collée à la Côte d’Ivoire, semble porter des fruits.
Dans le second trimestre de cette année, deux cybers escrocs opérant depuis leurs domiciles ont été interpellés par la Plcc. Répondant aux noms de Guipié Alain Franck alias « la monnaie québecoise » et Arma Tannie Jean Philippe, ils avaient réussi à extorquer environ 2800 euros, soit 1.836.670 Fcfa, à leurs victimes suite à une série d’arnaques aux faux sentiments et à la fausse donation.
Exploitant des informations transmises aux travers de plaintes multiples, les fins limiers de la Plcc ont également procédé à l’interpellation des nommés Traoré Myriam Na Sita, Konan Ahou Sonia, Gohré Edgar Ange Armel et Paha Stéphane, spécialisés dans le détournement de transferts d’argent.
Cette affaire avait également permis de confirmer, s’il en était encore besoin, que cette forme d’escroquerie, en hausse dans les statistiques, témoignait d’une organisation criminelle faisant intervenir des agents véreux de maisons de transfert d’argent. Au nombre des affaires bouclées par la Plcc, on peut également citer celle impliquant un individu mis aux arrêts pour fraude à un réseau de transfert d’argent via le mobile money.
Et ce n’est pas tout. Vendredi 4 juillet 2014, le sieur Ballo Yamonon Abdramane a été interpellé pour avoir réalisé des mouvements illicites sur plusieurs comptes mobile money, au détriment d’un opérateur mobile. Les paiements frauduleux effectués sans aucune vérification d’identité par cet escroc sont estimés à 838.400 Fcfa.
Enfin, c’est sur une plainte déposée par une victime de nationalité sénégalaise que deux (02) férus du crime en ligne, répondant aux noms de Koudou Franck Emmanuel et Tapsoba Managad Kette Suleman ont été arrêtés par la Plcc, le lundi 21 Juillet 2014, dans la commune de Marcory.
Le premier cité était parvenu à créer l’illusion d’une relation amoureuse avec sa victime sous la fausse identité de “Ricardo Claudio”, un prétendu Européen résidant en Côte d’Ivoire.
En usant de prétextes divers Koudou Franck s’est fait transférer des sommes d’argent pour un total de 170.000 FCFA au nom de son comparse, Tapsoba Managad. Les deux individus ont été déférés devant le parquet d’Abidjan-Plateau pour des chefs d’accusation multiples.
Si les modes opératoires de ces escrocs n’ont guère changé depuis de nombreuses années, force est de constater qu’un grand nombre de personnes se laissent encore abuser.
Anselme Akéko – Abidjan
Source : PLCC