Africa’s Business Heroes 2020 : pour la promotion de l’innovation entrepreneuriale en Afrique

Après l’étape de la demi-finale, les dix finalistes sélectionnés par la Fondation Jack Ma seront annoncés dans le courant du mois d’octobre. Ils vont compétir pour la grande finale en fin d’année et devront présenter leurs projets à des dirigeants de renommée mondiale.

(CIO Mag) – Pour la phase des demi-finales, les vingt candidats du concours ont été soumis à un nouvel examen de leur projet. A ce niveau, la robustesse de leur business plan, leur motivation et leur vision ont été mises à rude épreuve. Et ils ont été auditionnés sur le caractère innovant des projets à pouvoir résoudre des problèmes urgents de société.

En effet, le Prix 2020 Africa’s Business Heroes (ABH) est un programme philanthropique phare de la Fondation Jack Ma et mis en place par l’Africa Netpreneur Prize Initiative (ANPI). Les vingt entrepreneurs retenus pour la demi-finale l’ont été parmi 22 000 candidatures provenant des 54 pays africains et représentant onze secteurs clés de l’économie africaine : les énergies renouvelables, l’agroalimentaire, les services financiers, la santé, le transport, etc.

Potentialité et dynamisme

« Alors que nous approchons des phases finales du concours, je suis impressionné par le talent et l’énergie des entrepreneurs que nous avons rencontrés, tout au long du processus de sélection. Ce n’est toutefois pas une surprise car nous sommes conscients de l’énorme potentiel et du dynamisme unique de la scène entrepreneuriale africaine. Cette initiative concrétise l’engagement de la Fondation Jack Ma visant à identifier et à mettre en lumière les entrepreneurs africains d’aujourd’hui et de demain, en les soutenant alors qu’ils créent des entreprises prospères et génèrent un impact positif au cœur de leurs communautés », se réjouit Jason Pau, Conseiller principal pour les programmes internationaux de la Fondation Jack Ma.

Parmi les vingt demi-finalistes, il y a Vèna Arielle Ahouansou, médecin béninoise et fondatrice de Kea. Une plateforme qui interconnecte les structures de santé à travers une base de données unique grâce à l’identité médicale universelle. « Pour le malade, nous garantissons un suivi médical de qualité, rapide et économique. Et pour les centres de santé, nous garantissons de la transparence, de la qualité et de la rentabilité », précise celle qui veut créer un monde où dix millions d’Africains pourront avoir le privilège d’accéder à une couverture sanitaire universelle d’ici 2025.

« Indicateurs pertinents »

De son côté, Myriam Fournier Kacimi est algérienne et cadre dirigeante dans des banques d’affaires. Son projet Sungy est un développeur de projets solaires clés en mains, avec des innovations techniques sur plusieurs métiers d’ingénierie, génie civil, mécanique, génie électronique, génie informatique ; de façon à mettre en adéquation les flux énergétiques de consommation et de production solaire afin de maîtriser l’énergie.

« Sur toute la phase du projet, nous sommes capables d’intégrer et de piloter plusieurs métiers ce qui permet d’être au plus juste et d’intégrer toutes les dimensions et variables d’un projet énergie. Et surtout après nous éduquons encore nos clients et notre communauté grâce au pilotage d’indicateurs pertinents sur les économies d’énergie, de CO2, et de gains en termes d’économies fossiles », rassure-t-elle.

En route pour la finale…

Dans le domaine de la finance, MoneyMart est l’un des projets retenus au stade de la demi-finale. Il est porté par Ethel Mupambwa, une jeune femme du Zimbabwé. MoneyMart Finance est une organisation de microfinance qui veut devenir un acteur de premier plan dans le développement de solutions financières utiles et inclusives.

L’une de ses missions est non seulement de redonner accès aux services financiers aux 70% des femmes exclues, mais aussi de promouvoir l’inclusion financière des femmes et des jeunes sans leur demander de disposer d’actifs immobiliers comme garantie pour bénéficier d’un appui financier. « Je crois que tout le monde y gagne lorsque les femmes ont un accès égal aux opportunités économiques », estime-t-elle.

Pour les participants venus de divers horizons, ce concours est un moment unique d’échange, d’apprentissage et de réseautage entre eux, leurs différents mentors et les différentes autorités. Alors que la finale est prévue pour la fin d’année, quelques-uns peuvent se réjouir des compétences acquises à l’instar d’Ethel Mupambwa : « J’ai appris à être efficace et productive. Le mentorat que j’ai reçu des mentors d’ABH qui m’ont été assignés a été une expérience entrepreneuriale de classe mondiale, que je n’aurais jamais pu obtenir aussi facilement si je n’avais pas participé à ce concours. »

Michaël Tchokpodo

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