Au Bénin, le magistrat Charmant Rovinis Ouidodjiché en campagne contre la cybercriminalité

C’est à Abomey, cité historique et commune du sud Bénin située à 145km de Cotonou, capitale économique du Bénin, que le magistrat Charmant Rovinis Ouidodjiché a effectué sa deuxième campagne de sensibilisation au profit des apprenants sur le phénomène de la cybercriminalité.

(Cio Mag) – La démarche se veut progressive pour atteindre toute la jeunesse béninoise. Après la ville de Parakou en septembre, c’est au tour d’Abomey, plus précisément le collège d’enseignement général (CEG2) Wancon, d’accueillir la délégation composée de Charmant Rovinis Ouidodjiché et de Fortuné Dako, magistrat, fonctionnaire des Nations unies à la retraite et sponsor de l’événement.

Lire : Cybercriminalité : le magistrat Charmant Rovinis Ouidodjiché sensibilise la jeunesse

A l’instar de Parakou, il s’est agi ce 19 décembre 2024 d’une campagne de sensibilisation en faveur des jeunes apprenants sur le phénomène de la cybercriminalité. Laquelle a été initiée en mai 2024 par l’auteur de l’essai « Jeunesse ouest-africaine et cyberarnaque : un dévoiement incoercible ? »

Cette fois-ci, 435 élèves des classes de première et de terminale de l’établissement ont été entretenus sur les différents aspects du phénomène, allant des clarifications conceptuelles, en passant par les causes, les manifestations, sans oublier les conséquences et les approches de solutions.

Lutte farouche

Au Bénin, la jeunesse est à la fois un acteur et une victime du phénomène. En effet, c’est parmi elle que se trouve la plupart des personnes qui pratiquent la cybercriminalité. Une réalité qui a conduit le gouvernement à créer l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), devenue plus tard un département de cybersécurité sous l’actuelle Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN).

La répression en cours a récemment favorisé la création du Centre national d’investigations numériques (CNIN) en remplacement à l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) qui a permis de mettre aux arrêts plus de 5 mille cybercriminels depuis 2016.

Cette lutte farouche intervient dans un contexte où les jeunes sont déjà empêtrés dans cette pratique. Très engagé sur les questions de lutte contre la cybercriminalité, le juge Charmant Rovinis Ouidodjiché œuvre à enrayer le phénomène dès la base.

Ambassadeurs de la lutte

A Abomey, il a tenu des échanges interactifs, suivis de témoignages poignants d’élèves ayant failli basculer dans la cybercriminalité. Sensibilisés sur les méfaits de ce phénomène, ces derniers ont pris l’engagement d’être désormais des ambassadeurs de la lutte contre la cybercriminalité partout où ils se trouveront.

Le directeur du collège, Luc Thierry Azibligbo, a apprécié la démarche du juge qui vient apporter des rudiments de la vie en société aux jeunes élèves. Une éducation complémentaire à la compétence et à la technique qu’ils reçoivent déjà en classe. Au terme de la séance, des exemplaires de l’ouvrage « Jeunesse ouest-africaine et cyberarnaque : un dévoiement incoercible ? » ont été distribués aux apprenants et quelques lots réservés pour la bibliothèque de l’établissement.

D’autres localités accueilleront bientôt l’équipe de campagne pour une meilleure appropriation des méfaits de la cybercriminalité et un changement de comportement au sein de la jeunesse béninoise.

Michaël Tchokpodo

Michaël Tchokpodo est journaliste communiquant, grand observateur des mutations relatives aux technologies numériques et au développement durable. Correspondant au Bénin pour CIO Mag.

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