
L’administration togolaise a désormais une plateforme géoportail, geoportail.gouv.tg sur des données dans l’éducation, la santé, l’énergie, l’agriculture et dans le secteur du numérique. Elle doit permettre une meilleure planification des politiques publiques. La version opendata de la plateforme, geodata.gouv.tg est dédiée au grand public. Elle offre des données pour orienter les acteurs privés, investisseurs, chercheurs etc… Pour Cina Lawson, ministre de l’Economie numérique et de la transformation digitale du Togo (photo), cet outil répond à un défi de « levier de gouvernance, de transparence et de performance publique. »
(Cio mag) – Le géoportail lancé, mardi à Lomé, répond à « un défi structurel important qui est la faible disponibilité de données fiables et actualisées », a expliqué Cina Lawson, ministre de l’Economie numérique et de la transformation digitale. Depuis 2021, ce chantier a mobilisé des équipes de l’Agence Togo Digital (ATD) pour concevoir, nourrir et enfin déployer cet outil. Une équipe de data scientistes du datalab de l’ATD coiffée par le directeur technique, le commandant Togbe Agbagla y a travaillé.
Le geoportail.gouv.tg est une mine de données pour les besoins de l’administration togolaise. C’est une plateforme qui a vocation à aider l’administration dans la prise de décisions pertinentes. Sur la plateforme, les données peuvent être visualisées en forme de cartes, d’histogrammes ou encore de graphes. Pour le ministère de l’Economie numérique, les deux plateformes géoportail ont trois avantages clés. La première est la facilitation de la planification et la coordination des politiques publiques, en permettant de géolocaliser les besoins, les infrastructures existantes ou manquantes et les zones mal desservies. Le deuxième avantage est qu’elles permettent de renforcer la transparence en mettant l’information au service de la redevabilité et du contrôle citoyen. En effet, le citoyen est appelé à utiliser la plateforme publique pour comprendre les actions menées dans sa communauté. Ce dernier peut donc nourrir la plateforme en faisant remonter des informations diverses. Enfin, les deux plateformes devront stimuler l’innovation, espère Mme Cina Lawson. Elle a invité les entreprises à utiliser la plateforme publique pour développer leurs business modèles. Un clin d’œil est aussi fait aux chercheurs qui ont des données sur lesquelles peuvent porter leurs analyses.
Le geoportail togolais est nourri des données d’une vingtaine de ministères, avec plus de 1,2 millions d’actifs recensés dont des données sur environ 75000 kilomètres de réseau cartographiées à travers 550 unités administratives (des collectivités territoriales). Il a été déployé dans le cadre du projet de recensement des infrastructures sociales et économiques (PRISE).
Anticiper les besoins, mieux les cibler, gouverner par la donnée pour une meilleure efficacité des politiques publiques, des investissements privés. Tel est le but du géoportail du Togo. L’ambition est grande. La plateforme continuera, promet le ministère de l’Economie numérique, d’être mise à jour régulièrement avec la participation de l’ensemble de l’administration. « Nous invitons à l’utilisation de cette plateforme. C’est le fruit d’un effort colossal. Si elle n’est pas utilisée, ce sera dommage », a lancé au public le ministre Cina Lawson.
« Le géoportail doit permettre l’innovation ou l’émuler. Il doit permettre à l’administration d’avoir des informations en temps réelles et de faire des projections en y adjoignant l’IA ou l’optimisation statistique », a insisté le directeur technique de l’ATD, le commandant Togbe Agbagla.