De Sewema, première plateforme EdTech d’origine béninoise pensée pour l’Afrique à Mara Academy, plateforme éducative visant à doter les jeunes de compétences pratiques dans les secteurs d’avenir, Hadjara Ahouantchede a gardé la même motivation et surtout, le rêve fou de « créer une école africaine à la Harvard. »
(Cio Mag) – Si sa vie a basculé bien plus tôt, ce n’est que le 28 octobre 2021 que Hadjara Ahouantchede a choisi pour partager les nouvelles avec sa communauté virtuelle. « Ces derniers mois, ma vie a été jalonnée de plusieurs changements. Sur le plan personnel, comme beaucoup le savent déjà, je me suis mariée », annonce-t-elle. Ce changement de statut est intervenu à un moment où elle a pris une décision professionnelle majeure : « quitter Sewema », cette startup qu’elle a co-fondée et pour laquelle elle nourrissait de grands espoirs.
Créée en 2017, Sewema est une plateforme destinée aux entrepreneurs africains. Son ambition ? Accompagner les porteurs de projets désireux d’atteindre une forte croissance. Ainsi, elle offre une plateforme facilement accessible, qui met à la disposition des jeunes et de toutes personnes, des formations complètes dans divers domaines. Lesquelles leur permettent d’obtenir les compétences nécessaires pour créer des entreprises à forte croissance, ou trouver le job de leur rêve.
« La vie étant faite de saisons, il était donc impérieux de passer à cette autre étape en faisant les choses différemment tout en chérissant mon rêve de jeune fille, celui de créer une école en Afrique à la Harvard », a annoncé Hadjara Ahouantchede.
C’est ainsi que Mara Academy a vu le jour, soutenu par le rêve d’une Afrique « où les africains se forment en Afrique avec fierté, en ayant accès à une éducation de qualité ; où les africains sont formés avec excellence et obtiennent les meilleures opportunités d’emploi ; et où l’école ne forme pas tous les apprenants d’une manière identique et figée. Plutôt un système éducatif qui tient compte autant que possible, de la singularité de chaque apprenant. »
Mara Academy, une alternative accessible et pragmatique
Mara Academy se veut une plateforme éducative visant à doter les jeunes de compétences pratiques dans des secteurs d’avenir. Elle veut lutter contre le chômage des jeunes en Afrique subsaharienne en proposant des formations adaptées aux besoins du marché, permettant ainsi à chaque jeune d’accéder à un emploi décent.
« Nous adressons le problème du chômage des jeunes, qui reste élevé en Afrique, en particulier dans les zones rurales et les régions moins développées, réitère Hadjara Ahouantchede. Nous offrons une formation gratuite à ces jeunes, qui ne commencent à rembourser leur formation que lorsque leur emploi est sécurisé. Nous nous engageons à transformer l’éducation en Afrique, en créant des emplois durables et en soutenant la croissance socio-économique du continent. »
En effet, Mara Academy veut être une école en ligne dédiée à la formation dans les métiers d’avenir et à travers laquelle des programmes de formation sont proposés pour répondre aux besoins des jeunes et des professionnels en reconversion. Le programme Youth Employment Accelerator (YEA) est conçu pour les jeunes défavorisés qui souhaitent bénéficier d’une formation de qualité et obtenir un emploi décent. Et le Shift est orienté vers les professionnels en reconversion désireux de mettre à jour leurs compétences dans des secteurs porteurs.
Avec une pédagogie basée sur une approche pratique, complétée par du mentorat personnalisé et un modèle économique qui permet aux apprenants de payer les frais de formation uniquement après l’obtention d’un emploi, la formation proposée est rendue beaucoup plus accessible. Depuis 2021, le compteur des avancées affiche plus de 100 personnes formées avec 85% de taux de placement après formation et plus d’une dizaine de partenariats avec des entreprises.
« En 2025, annonce Hadja, nous voulons former 500 jeunes avec une expansion vers de nouveaux marchés comme le Niger, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Nous prévoyons également de développer plus de Learning Hubs dans des zones rurales pour garantir un accès à la formation même dans les endroits les plus reculés. »