Pour la bonne gouvernance des archives dans les administrations béninoises, le gouvernement envisage l’intégration du numérique au secteur. Il l’a fait savoir à travers l’adoption de la politique nationale de développement des archives validée en conseil des ministres de ce mercredi 09 mars.
(Cio Mag) – Les archives servent à collecter, à classer et à conserver les documents afin d’avoir une traçabilité des opérations et de sauvegarder la mémoire des faits. C’est ainsi que les administrations béninoises peuvent remonter des faits ou servir la preuve d’une procédure réalisée. En outre, il existe les archives nationales du Bénin, un établissement public dont le rôle est de conserver et de valoriser les archives des organes centraux et déconcentrés de l’Etat. Pareil pour les institutions de la République et les collectivités territoriales, sauf les fonds d’archives des services de défense nationale et des affaires étrangères.
« Le diagnostic du secteur des archives fait observer une situation très préoccupante caractérisée, entre autres, par l’inexistence d’un cadre stratégique cohérent et d’un système efficace d’archivage au Bénin, relève le compte-rendu du conseil des ministres. Aussi, y a-t-il l’insuffisance, voire l’inexistence de données probantes et d’informations fiables pour éclairer la prise de décisions, améliorer la planification du développement et assurer la cohérence dans la préservation de la mémoire collective. »
Pour y remédier, le gouvernement béninois entreprend de revisiter toute la chaîne archivistique en y intégrant le numérique, « un instrument majeur de développement et de gouvernance des archives à tous les niveaux. » Il a donc élaboré la politique nationale de développement des archives (PNDA) 2022-2030, en phase avec les orientations du programme d’actions du gouvernement (PAG). Cette politique sera scindée en axes stratégiques et plans d’opérationnalisation. Elle sera pourvue de ressources subséquentes et accompagnée d’un mécanisme efficace de suivi-évaluation.
Sa mise en œuvre devra impliquer tous les acteurs du secteur. Occasion de valoriser le secteur des archives en facilitant l’insertion professionnelle des étudiants archivistes documentalistes en formation à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Et cette numérisation mettre fin aux mystérieux incidents ravageurs qui détruisent un nombre incalculable d’archives au sein des administrations.