(CIO Mag) – “Les financements que nous avons longtemps recherché sont là. Nous avons les moyens de relancer la Poste de Côte d’Ivoire”, a déclaré le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste (MCENP), Bruno Nabagné Koné, à la cérémonie traditionnelle de présentation des voeux du nouvel an qui s’est tenue ce lundi 23 janvier 2017, au siège de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), sis à Marcory-Anoumabo, quartier situé au sud de la ville d’Abidjan. Le MCENP a également annoncé un meilleur contrôle des accès et des responsabilités au niveau de la Poste; la régulation du marché de l’internet, avec un accent particulier sur l’accès et le prix au détail; la mise en oeuvre du roaming national et dans l’espace UEMOA, ainsi que la mise en service de la première tranche du réseau national haut débit. Pour lui, le travail important réalisé au cours de ces cinq dernières années dans la filière TIC peut être scindé en trois périodes.
La première période, de juin 2011 à 2013, a consisté à construire l’écosystème numérique ivoirien, avec des lois et des ordonnances, et à introduire la 3G. L’année 2014 a été consacrée, selon le ministre, à la consolidation des permiers acquis. Ainsi, les lois de 2013 ont été complétées par une cinquantaine de décrets d’application. Au titre de cet exercice, il a également évoqué l’ouverture du premier point d’échange internet et la désignation de la Côte d’Ivoire pour abriter la conférence stratégique de l’Union postale universelle en 2020. Quant à la troisième période, 2015-2016, elle a permis de consolider le marché des télécommunications, avec le renouvellment des licences. Ce qui a rapporté à la Côte d’Ivoire, 400 milliards de francs CFA, dont 175 milliards déjà encaissés. En outre, le ministre a cité le lancement de la 4G, le renforcement de la connectivité, l’extension de la messagerie gouvernementale qui est passée de 2000 à 8000 comptes.
S’agissant du secteur de la communication, Bruno Koné a exprimé son ambition de faire en sorte que ce secteur soit un élément de la solution et non de problème. “Que s’estompe le climat de méfiance qui subsiste entre la population et les médias”, a-t-il souhaité.
Bilans et perspectives
Directeurs centraux, directeurs généraux du secteur public et du secteur privé, présidents de conseils d’administration et de gestion, directeurs des structures sous tutelle du MCENP, présidents des associations d’opérateurs des TIC et des directeurs de système d’information (DSI). Tous étaient présents à cette cérémonie pour souhaiter plein succès au minsitre Bruno Koné dans son premier exercice au sein du premier gouvernement de la troisième République de Côte d’Ivoire.
Fertiliser l’écosystème numérique
Reconduit au sein de l’Exécutif ivoirien avec un élargissement de son périmètre d’actions à celui de la Communication, Bruno Koné a écouté les allocutions qui ont jalonné cette rencontre festive. Première de la série, celle du président du Groupement des opérateurs des TIC (Gotic), Patrick MBengue. Si l’extension du portefeuille du ministre Bruno Koné témoigne, selon lui, de la confiance du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, elle représente surtout “une excellente opportunité pour réussir la transformation digitale du pays”. Aussi a-t-il engagé les acteurs de la filière TIC à concilier leurs efforts, agir en synergie, participer à des interactions pour “fertiliser l’écosystème numérique ivoirien” au cours de cette année 2017.
Représentante du Personnel du MCENP, Zénab Karim a, pour sa part, mis en relief les nombreuses actions sociales posées par le ministre Bruno Koné pour le bien-être des travailleurs. L’occasion était bonne pour solliciter le soutien du patron du numérique en Côte d’Ivoire en vue de la redynamisation de la mutuelle des travailleurs.
A sa suite, Euloge Soro-Kipéya, directeur général de l’Agence national du service universel de télécommunications/TIC (ANSUT), porte-parole du secteur public, a énuméré, tour à tour, les résultats obtenus par les structures rattachées au MCENP au cours de l’année 2016. Il s’agit notamment de l’ARTCI, l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences (AIGF), l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (Esatic), la Poste de Côte d’Ivoire et l’ANSUT.
Restructuration du marché de la téléphonie mobile
Campagne d’évaluation du niveau d’exposition des populations aux rayonnements non ionisants; restructuration du marché de la téléphonie mobile, passé de 7 à 4 opérateurs; restructuration du spectre des fréquences; formation des associations de consuméristes; partage d’infrastructures de télécommunications; opération de distribution de 10.000 ordinateurs aux étudiants; opérationnalisation des 1700 Km de fibres optiques déjà construites et lancement de la construction de 7000 autres km de fibres; déroulement du projet e-Conseil en phase de pré-validation. Tous ces projets et bien d’autres initiatives hyper-structurantes ont été mis en exergue par le porte-parole du secteur public.
Pour sa part, Venance Konan, directeur général du quotidien gouvernemental Fraternité-Matin, et porte-parole du secteur de la Communication, a exprimé la disponibilité des acteurs des médias pour repositionner ce secteur en pleine mutation vers un monde numérique, où les réseaux sociaux ont désormais pignon sur rue.
Anselme AKEKO, Abidjan