(Cio Mag) – Donnant suite à une plainte écrite du directeur général de Airtel Burkina pour des cas de fraudes sur le réseau de téléphonie mobile de cette entreprise, la brigade ville de gendarmerie de Kosyam conduite par le commandant Abdoulaye Savadogo a diligenté une enquête qui a abouti, la semaine dernière, à l’arrestation et à la présentation à la presse du sieur Mohamed Khalil, de nationalité libanaise. Commerçant résidant à Ouagadougou, ses complices, les nommés Jacques et Assane, sont basés au Liban.
Le préjudice de leurs opérations sur le réseau de Airtel Burkina est évalué à 900 millions de FCFA, comme en témoigne le directeur de la Régulation et affaires juridiques d’Airtel Burkina, Daouda Sanou. A Onatel, le chef département opérateurs, Théodore Diessongo, situe la perte entre 200 et 400 millions de FCFA. Ce qui fait un cumul de plus d’un milliard de FCFA perdu par les opérateurs. Sans compter les pertes de l’Etat et des abonnés surfacturés.
Comment se déroule la fraude
Avec un arsenal électronique composé de deux (02) boîtiers dénommés «SIMBOX» de 32 et 8 puces, d’un (01) ordinateur de marque Samsung et de trois (03) modems de connexion, le sieur Mohamed Khalil a mis en place un système ingénieux pour détourner les appels internationaux entrant vers les réseaux Airtel, Telmob et Telecel. Selon la gendarmerie, la «SIMBOX» se comporte comme plusieurs téléphones qui émettent des appels nationaux (trafic local). Le trafic international ainsi capté est rediffusé sous forme de trafic local dans les trois réseaux de téléphonie mobile. Ainsi, le destinataire de l’appel international reçoit un appel avec un numéro d’appelant local, perdant ainsi le numéro d’origine de l’appelant étranger. Pour mener à bien cette pratique frauduleuse, Mohamed Khalil rechargeait chaque réseau à hauteur de 500 000 FCFA minimum.