(CIO Mag) – Il faut souligner que l’appel incessant du président de la République Paul Biya n’a de cesse d’inviter les jeunes camerounais devenus « Androîde » à innover. Les prouesses des camerounais dans le domaine des NTIC renforcent la pertinence de cette exhortation. Les désormais innombrables applications mises au point par des camerounais viennent répondre ou résoudre des problèmes du quotidien : achats à distance, gestion des embouteillages, du cycle menstruel, etc. Aujourd’hui au Cameroun, les NTIC constituent des pourvoyeurs d’emplois pour de nombreux jeunes. Et ce ne sont ni les fondateurs de Kerawa, Wandashops, Cardiopad, Kiro’o games, Mboa Store, ni leur partenaires ou employés qui démentiront cette réalité. Ce ne sont pas non plus ces jeunes camerounais qui collectent des reconnaissances à l’international qui vont décourager les autres.
Le bouillonnement permanent dans la « Silicon Mountain » de Buea est la preuve vivante de ce que dans les neurones et derrières les claviers d’ordinateurs, ça ne chôme pas. Même ailleurs au Cameroun, dans les lycées et collèges, dans les universités, dans les domiciles, de petits génies développent des innovations technologiques et numériques révolutionnaires. Et dés qu’on s’y intéresse, on peut voir sa vie changer du jour au lendemain.et tout le monde peut trouver son compte dans ces applications et autres projets, sans distinction d’âge, de sexe ou de classe sociale. Par exemple, des enfants de la région de l’Extrême – Nord, déplacés à cause des exactions de Boko Haram qui poursuivent leur instruction grâce à « Give Them Hope » de Hapsatou Kalkaba. Des jeunes filles encore en plein dans l’adolescence permettent à des agriculteurs camerounais de proposer leurs produits à l’international. Marc Arthur Zang, avec le Cardio-Pad, a mis à la portée du plus grand nombre, un examen médical jusque-là hors d’atteinte pour beaucoup. C’est dire si les TIC sont aujourd’hui présentées comme une importante niche d’opportunités pour le développement du Cameroun, à condition que les uns (développeurs) soient accompagnés et valorisés, et que les autres (consommateurs) s’approprient véritablement les outils créés tous les jours.
En tout cas, le génie des camerounais permet à chaque camerounais aujourd’hui de trouver son compte et de faire avec les NTIC à tous les niveaux et sur tous les plans.
« Je veux créer un site web d’informations dédié exclusivement aux trouvailles des jeunes camerounais dans le secteur des TIC, nous révélé Luchelle Feukeng. Elle explique que cette plateforme permettra également aux jeunes entrepreneurs de trouver des financements pour leurs projets, à travers le Crowdfounding. Actuellement, poursuit-elle nous somme en phase de développement de la plateforme le globe-trotter est donc tombé à pic. Après ces jours auprès des experts, nous sommes mieux outillés pour implémenter nos idées ». Quant à Hamidou Saidou : « mon projet vise la promotion et la gestion transparente des subventions agricoles. J’ai mis pensé dit-il mettre en place un dispositif d’alerte et de suivi numérique, de sorte que dés qu’une subvention est disponible, l’information soit ventilée aux producteurs via un logiciel qui leur envoie des SMS. Ce sera utile et très facile, vu que tous ont désormais un téléphone portable ». Selon Yves Thierry Nguefack Assong : « ayant observé que les gens utilisent énormément leurs comptes Mobile Money pour des transactions financières, nous sommes, explique t-il, demandés si on ne peut pas leur permettre de payer directement en ligne. Or, ceux qui paient déjà en ligne ont peur de laisser leur numéro de compte, à cause des hackeurs. Nous avons donc réfléchi, conclut-il, de développer le Money Bill, qui est une solution de paiement en ligne, qui s’intègre sur les plateformes marchandes. Les e-marchands qui l’activent se font directement payer en ligne et en toute sécurité ». Le « TeachMePad » est une tablette éducative dont Vincent Onana Binyegui est le chef de projet. Cette tablette éducative est matériellement et énergiquement hybride, c’est-à-dire conçue à base de matériel local, notamment des essences de bois, facilement recyclables. La tablette utilise des sources d’énergies renouvelables, en l’occurrence le solaire.
Nino Njopkou, promoteur d’entreprise numérique, estime pour sa part que toutes ces prouesses sont les résultats de la combativité des jeunes camerounais qui ont décidés ne plus croisés les bras et attendre tout des autres. Il faut reconnaître que l’environnement local et sa complexité incitent les jeunes camerounais selon lui à être très combatifs. Car, ce sont les résultats de cette combativité qui se traduisent par une créativité reconnue sur le plan international, parce que : « plus vous avez des problèmes, plus vous imaginez des solutions » l’inventivité est simplement la résultante de toutes les problématiques que le pays de Paul Biya doit résoudre pour atteindre l’émergence en 20135 ou avant.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun
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