(CIO Mag) – La fête nationale de la jeunesse célébrée au Cameroun le 11 février dernier a laissé voir l’explosion des jeunes dans les TIC. Dans tous les coins du Cameroun, d’après le discours du président de la République, les jeunes à travers leur semaine de la jeunesse, ont montré leur goût trop poussé vers les TIC. C’est le lieu de remarquer que à l’l’heure où les NTIC tendent à se démocratiser, les ordinateurs, tablettes, téléphones et autres appareils multimédias sont de gadgets auxquels les jeunes se familiarisent désormais assez tôt dans la société camerounaise. Et dans un environnement où la promotion du numérique est faite à tout va, certains camerounais ont pris l’initiative d’exploiter ces outils pour instruire, former et éduquer les masses sur l’usage des langues maternelles
En effet, face à l’acculturation et le déracinement accrus qui minent les africains en général et les camerounais en particulier, un logiciel d’apprentissage de langues maternelles du Cameroun baptisé Nkulbeyem a été mis en place par le groupement d’initiative commune appelé winword. Selon le concepteur Jules Mvondo, Nkulbeyem est un terme en fang-beti qui signifie instrument, outil de diffusion des connaissances et du savoir et ce savoir ici, ce sont les langues nationales, indique l’inventeur du logiciel réalisé avec de linguistes, permet l’apprentissage des langues ewondo, bulu, le duala, le féfé et shpamom entre autres. Il s’agit d’un didacticiel qui permet aux personnes désireuses de s’enraciner et parler la langue maternelle de leur choix et connaître le patrimoine culturel de cette dernière.
Mis sur pied en 2012, le projet tarde tout de même à couvrir la plupart des langues maternelles parlées au Cameroun. Raisons évoquées, l ‘insuffisance de financements, l’absence de subventions et d’appuis financiers, et la collaboration des communautés culturelles et linguistiques.
Ceci dit, notons tout de même que depuis le début des années 2000, le gouvernement en collaboration avec l’Unesco, a mis en place de mécanismes pour que les langues maternelles soient enseignées dans les écoles. Ce qui est déjà opérationnelle, même si la marge reste encore en grande partie pour que cela soit effectif sur toute l’étendue du territoire national. Chaque camerounais en dehors des langues officielles : le français et l’anglais, devrait sur les de 250 langues que comptent le Cameroun en apprendre au moins une vingtaine. C’est ce qui explique les mariages interethniques que vivent les camerounais.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun