Ces modèles féminins africains en matière d’intelligence artificielle et de data science

  • Par CIO MAG
  • 8 mars 2022
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Selon le Global gender gap report 2021 du Forum économique mondial, les femmes ne représentent que 26 % des professionnels dans les domaines de la data et de l’intelligence artificielle (IA). Dans ces secteurs encore fortement masculinisés, de nombreuses femmes au parcours incroyable tentent de se distinguer par leurs réalisations et leurs ambitions. À l’occasion de la Journée internationale de la femme, CIO MAG rend hommage aux modèles féminins africains qui excellent dans les domaines de l’IA et de la data science.

(Cio Mag) – L’intelligence artificielle et la science des données sont des technologies à fort potentiel qui ont la capacité de révolutionner de nombreux processus métiers. Elles peuvent être utilisées pour la planification, la prise de décision, ou encore la création de systèmes de recommandation, le tout appliqué à différents secteurs tels que la finance, l’industrie, la santé, etc. Malheureusement, dans le monde et en Afrique en particulier, les femmes sont peu représentées dans ces branches de l’informatique. Toutefois, nous pouvons énumérer quelques figures féminines qui s’affirment comme des leaders et représentent de véritables sources d’inspiration pour les autres.

Amal El Fallah Seghrouchni (Maroc)

Avec plus de 30 années d’expérience dans le domaine de l’informatique, Amal El Fallah Seghrouchni est l’une des pionnières de l’IA. Elle est titulaire d’un doctorat en informatique spécialité intelligence artificielle obtenu à l’Université Pierre et Marie Curie en 1991.

Elle est professeur de classe exceptionnelle à Sorbonne Université. Depuis 2020, elle dirige Ai Movement, le centre international d’intelligence artificielle du Maroc, dont l’objectif est de dynamiser l’écosystème marocain en IA et de promouvoir la recherche et le développement pour cette technologie.

Nominée pour le prix de la Femme de l’année 2021 aux Berkeley World Business Analytics Awards, elle se dit reconnaissante car cette nomination lui a permis d’acquérir une visibilité internationale et de saisir certaines opportunités.

Selon elle, “la présence des femmes dans le domaine de l’IA est un enjeu majeur car elles pourraient apporter de nouvelles solutions, mettre en lumière de nouvelles problématiques et proposer de nouvelles façons de faire de la recherche“. Ainsi, pour réduire l’écart hommes-femmes dans ce secteur, la chercheuse propose d’introduire des cours d’IA dans les lycées pour susciter l’intérêt des jeunes filles et espérer les avoir plus tard dans la recherche et l’innovation.

Fidèle à ses valeurs, elle souhaite, sur le long terme, créer une école de pensée pour une intelligence artificielle éthique et responsable.

“L’intelligence artificielle est une arme à double tranchant. J’aimerais créer une conscience collective sur les dérives dues à une mauvaise utilisation de l’intelligence artificielle, nous a-t-elle confié”.

Rediet Abebe (Éthiopie)

Rediet Abebe détient un doctorat en informatique de l’université Cornell. Elle est professeur adjoint d’informatique à l’université de Californie, Berkeley. Elle mène des recherches dans les domaines de l’algorithmique et de l’intelligence artificielle, en mettant l’accent sur les questions d’inégalité et de justice distributive.  En 2017, elle a cofondé Black in AI, une organisation à but non lucratif qui vise à accroître la présence et l’inclusion des personnes noires dans le domaine de l’intelligence artificielle. Elle y siège au conseil d’administration et y codirige le programme académique. Depuis 2021, elle est membre du comité de conseil de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS) où elle intervient sur les questions liées à l’IA et au système judiciaire.

Muthoni Wanyoike (Kenya)

Titulaire d’une licence en actuariat, Muthoni Wanyoike est une data scientist autodidacte. Cette figure de proue de l’intelligence artificielle en Afrique a cofondé le Nairobi Women in Machine Learning & Data science, un groupe de femmes passionnées qui se réunissent pour discuter de questions autour du machine learning et de la science des données. Elle est également membre organisateur de la Deep Learning Indiba, l’une des plus grandes conférences sur l’intelligence artificielle en Afrique. Elle a travaillé comme chef d’équipe chez InstaDeep, une entreprise spécialisée dans l’IA. Elle est membre fondateur du comité éditorial de la rubrique intelligence artificielle et éthique chez Springer Nature. Elle est constamment à la recherche d’opportunités pour aider à l’autonomisation des femmes africaines grâce à l’IA.

Charlette Désirée N’Guessan (Côte d’Ivoire)

Charlette Désirée N’Guessan est une entrepreneuse tech qui a cofondé la société BACE Group, qui propose une solution d’identification à distance basée sur la reconnaissance faciale et exploitant l’intelligence artificielle. Jeune et dynamique, elle est la première femme africaine à recevoir le prix africain de l’innovation en ingénierie décerné par la Royal Academy of Engineering. Elle est co-auteure de l’ouvrage “AI BOOK”, un document traitant des applications de l’intelligence artificielle dans le système financier. Elle agit comme contributrice pour le projet “The Good AI Project”, conçu pour aider les entreprises, les décideurs et les chercheurs à exploiter le pouvoir de l’IA à des fins positives.

Depuis octobre 2021, elle officie en tant que juge pour les AI Global Excellence Awards, un programme qui récompense les projets et professionnels dans le domaine de l’IA.

Cynthia Mulenga (Zambie)

Titulaire d’une licence en informatique, Cynthia Mulenga est une experte du développement de logiciels. En 2017, après avoir assisté à une série de masterclasses sur l’intelligence artificielle, elle se découvre une passion pour le machine learning. De nature curieuse, elle se vante de faire régulièrement de la veille technologique sur les technologies qui l’intéressent. Elle est co-responsable des Facebook Developer Circles de Lusaka en Zambie. Elle est également membre organisateur du Deep Learning Indiba. Elle est engagée dans la promotion des femmes sur la scène technologique zambienne. C’est pourquoi elle encadre et forme les membres du réseau Asikana, une organisation dont l’objectif est de combler le fossé entre les hommes et les femmes dans les carrières STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques).

Junie Maffock

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