Faire le bilan des deux décennies d’existence du Village de l’innovation technologique (Vitib), et présenter les axes stratégiques de son ambitieux projet d’être une ville intelligente intégrée, catalyseur de l’innovation numérique en Côte d’Ivoire. C’est l’exercice auquel s’est livré le top management du Vitib, le vendredi 8 novembre, lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan.
(Cio Mag) – Le Vitib au 30 septembre 2024, c’est 240 hectares viabilisés (sur 624), en fibre optique, en énergie stable et disponible (eau, électricité) ; 96 entreprises agréées (informatiques, télécoms, assemblage et montage, développement d’application, IA, IoT, etc.) ; 5 datacenters avec câble sous-marin et téléport VSAT G ; une fiscalité incitative (0% impôts, 0% douanes, 0% TVA) ; un guichet unique pour les formalités d’implantation des entreprises ; un accès privilégié au marché de la CEDAO, des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) et de l’espace francophone ; et un plan de masse futuriste (Smart city) sur 242 hectares ; un hub pharmaceutique.
Ces acquis ont été obtenus au cours des 20 ans d’existence. Le Vitib entend bien les capitaliser pour devenir une ville intelligente intégrée, où l’on vit, travaille et s’amuse. Dans cette optique, un plan stratégique sur 5 ans a été adopté en novembre 2023. Il va coûter 180 milliards de francs CFA. Une fois mis en œuvre, ce plan devrait déboucher sur un cadre de gouvernance renforcé ; une administration interne digitalisée par l’intégration et l’utilisation d’outils numériques faisant du Vitib un lab tech grandeur nature ; des produits et services diversifiés ; une stratégie marketing et de promotion revalorisée ; une politique de Responsabilité sociale et environnementale conçue et mise en œuvre ; et surtout, un cadre institutionnel réformé pour tenir compte de l’évolution rapide des industries et des métiers du secteur du numérique.
« La réforme de la loi s’impose », a déclaré le directeur général du Vitib, Mébéti Dosso, parlant de la loi n°2004-429 du 30 août 2004 instituant le régime de la Zone franche de la Biotechnologie et des Technologies de l’Information et de la Communication (ZBTIC).
En parallèle, la valorisation de l’écosystème sur site est un axe majeur de ce plan, comprenant plusieurs infrastructures à construire. Notamment, un campus international, un centre de conférence, une unité de production d’énergie renouvelable, une unité d’assemblage de matériel électrique et informatique, etc.
En ligne de mire de cet ambitieux programme, faire du Vitib un hub technologique et souverain, rayonnant sur le marché sous-régional. « C’est au Vitib que la souveraineté numérique doit se jouer », a soutenu le directeur général lors de cette conférence co-animée avec le directeur technique et d’exploitation, N’zi Yann Gabriel.
Autrefois appelé Village des technologies de l’information et de la biotechnologie, le Vitib est localisé à Grand-Bassam, ville balnéaire située à 43 km à l’est d’Abidjan. Afin d’optimiser ses ressources et se concentrer sur son cœur de métier, à savoir la promotion et l’exploitation de son parc technologique, Vitib souhaite s’entourer de partenaires investisseurs de renom, en mesure de financer, réaliser et exploiter ses infrastructures dans une formule gagnant-gagnant.