Face à l’ampleur à la limite inarrêtable du phénomène de la cybercriminalité en Afrique et au Bénin, le juge Charmant Rovinis Ouidodjiché vient de publier son analyse titré « Jeunesse ouest-africaine et cyberarnaque : un dévoiement incoercible ?»
(Cio Mag) – C’est une première au Bénin que ce sujet d’actualité qui défraie la chronique depuis plusieurs années et qui gangrène la jeunesse béninoise et africaine soit documenté. « En Afrique, continent composé majoritairement de populations pauvres, la cyberarnaque est la forme la plus inquiétante de cybercriminalité. Elle a le vent en poupe et représente, à elle seule, 90 % des cas de cybercriminalité en Afrique. Dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, cette infraction est devenue un véritable fléau social et donne du fil à retordre à tout système préétabli de lutte et requiert une adaptation constante », relate un extrait de l’essai.
Pour l’auteur, magistrat en exercice en qualité de juge au tribunal de première instance d’Abomey-Calavi depuis novembre 2020, l’objectif en écrivant cet essai, est d’exposer le cyberarnaque, son fondement, son mode opératoire et ses conséquences. Ceci, dans le but de sensibiliser, de conscientiser et de poser les bases pour un enrayement durable de ce fléau. De sa position, Charmant Rovinis Ouidodjiché est très passionné des questions se rapportant à la lutte contre la criminalité économique et financière.
Même si le phénomène devient persistant avec le développement de l’écosystème numérique, le Bénin figure parmi les 10 pays africains les mieux notés en matière de lutte contre la cybercriminalité. Sa loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin prévoit des sanctions à l’égard de toutes les personnes qui se rendraient coupables d’actes de criminalité numérique. Mieux, l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC), en étroite collaboration avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et le bjCSirt, l’équipe de réponse aux incidents de sécurité informatique, œuvrent à détecter et à mettre hors d’état de nuire les délinquants numériques.