Face à l’ampleur que prend la cybercriminalité en Afrique de l’Ouest et au Bénin, le magistrat Charmant Rovinis Ouidodjiché a choisi d’agir en amont en sensibilisant la jeunesse, qui est à la fois une cible et un acteur potentiellement impliqué dans cette pratique. Le vendredi 27 septembre 2024, il a organisé une session de sensibilisation dans son ancien collège, avec pour objectif d’armer les élèves contre les dangers du cyberespace.
Plutôt que de se concentrer uniquement sur les sanctions judiciaires, le magistrat Ouidodjiché a privilégié l’éducation comme levier de prévention. En posant des questions interactives et en récompensant les réponses pertinentes avec son livre « Jeunesse ouest-africaine et cyberarnaque : Un dévoiement incoercible ? », il a cherché à responsabiliser les jeunes sur l’importance d’un usage éclairé des outils numériques.
Cette approche met en lumière un fait souvent négligé : les jeunes ne sont pas seulement des victimes potentielles de la cybercriminalité ; ils sont aussi des acteurs capables de faire la différence dans la prévention de ce fléau. En leur fournissant des informations et des outils concrets, Ouidodjiché les encourage à devenir les ambassadeurs de la lutte contre la cybercriminalité, aussi bien dans leur propre entourage qu’au sein de la société.
Éduquer pour prévenir : une approche essentielle
Selon le magistrat, la prévention est la clé pour enrayer durablement la cybercriminalité. « Il est essentiel d’éduquer les jeunes non seulement pour qu’ils évitent de tomber dans ces pièges, mais aussi pour qu’ils comprennent l’impact économique et social de ces actes », a-t-il déclaré. En sensibilisant la jeunesse aux risques et aux conséquences juridiques de la cybercriminalité, Charmant Rovinis Ouidodjiché espère créer une génération plus avertie, capable de faire des choix responsables et de protéger leur avenir.
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Cette démarche vise également à responsabiliser les parents et les enseignants, afin qu’ils jouent un rôle plus actif dans l’encadrement numérique des jeunes. En renforçant l’éducation sur l’usage des outils numériques, ils peuvent prévenir des comportements à risque et éviter que les jeunes ne succombent à la tentation de la cybercriminalité, souvent perçue comme une voie rapide vers la richesse.
La jeunesse, une force pour le changement
Les élèves présents lors de la séance ont accueilli favorablement le message du magistrat. Ils ont pris conscience que la lutte contre la cybercriminalité commence par une utilisation responsable des réseaux sociaux et d’internet. Certains ont exprimé leur engagement à se détourner de la mauvaise utilisation d’internet et d’encourager leurs pairs à en faire de même. « La cybercriminalité ne passera pas par moi », ont-ils déclaré avec détermination.
Ida Koudekouto, élève en classe de terminale, a résumé l’état d’esprit de ses camarades : « Nous devons nous concentrer sur notre avenir et faire des choix qui nous mènent vers la réussite, plutôt que de tomber dans des pratiques qui nuisent à notre pays. »
En mettant la jeunesse au cœur de la solution, Charmant Rovinis Ouidodjiché rappelle que chaque citoyen a un rôle à jouer dans la construction d’un environnement numérique sécurisé et sain. La lutte contre la cybercriminalité n’est pas seulement une affaire de répression, mais aussi de formation, de prise de conscience et de responsabilisation.