La conférence sur la cybersécurité s’est ouverte, mercredi 23 mars à Lomé. Le Président de la République togolaise s’est engagé, devant un parterre de ministres de l’économie numérique, à prendre le lead du sujet. Le point clé de ce sommet restera l’adoption de la ‘’Déclaration de Lomé’’. Les ministres de l’Economie numérique veulent engager les pays africains à des actions concertées.
(Cio Mag) – La déclaration de Lomé a été présentée à l’ouverture du sommet de Lomé sur la cybersécurité, par la ministre Cina Lawson, de l’Economie numérique et de la transformation digitale du Togo. Les ministres présents à cette rencontre dans la capitale togolaise appellent solennellement les Etats à s’engager pour une meilleure protection du cyberespace continental. Ceci, à travers des « actions concertées à l’échelle internationale et régionale ». L’idée est de « se doter de moyens efficaces de diagnostic, de contrôle, de protection et de lutte contre la cybersécurité ».
Les recommandations des ministres reposent sur cinq axes. Ils invitent les Etats africains à signer et à ratifier la « convention de Malabo » ; convention de l’UA sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. En outre, mettre en place un cadre légal et réglementaire spécifique à la cybersécurité et à la lutte contre la cybercriminalité, développer des stratégies et politiques de cybersécurité stables, prospectives et adaptées aux contextes et aux évolutions du secteur de l’économie numérique. Enfin, établir un cadre propice à la lutte efficace contre la cybersécurité et la promotion de la culture de cybersécurité, puis renforcer la coopération africaine en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité.
Un engagement politique commun
Au démarrage de ce sommet de Lomé, les acteurs ont fait du Président togolais, le « champion de la cybersécurité en Afrique ». Faure Gnassingbé, dans son adresse à l’ouverture du sommet, a rassuré qu’il mènera à bien cette mission. « Les cybermenaces seront dévastatrices dans le futur si rien n’est fait », a fait observer le Président de la République togolaise. « Cette distinction me conforte dans le choix de mon pays de faire du numérique, un vecteur de développement et renforce ma détermination et l’ensemble du gouvernement à poursuivre cette œuvre ». Faure Gnassingbé a dédié le prix à tous les ministres du numérique présents au sommet de Lomé. A travers eux, le Président togolais a invité ses pairs chefs d’Etat africains à aller dans ce sens. « Etant donné que les actions cybercriminelles sont transfrontières, un tel paramètre rend plus complexe la lutte contre la cybercriminalité. C’est pourquoi, il est nécessaire d’agir ensemble, non seulement entre Etats mais avec tous les acteurs de l’écosystème numérique », a expliqué Faure Gnassingbé.
« La cybersécurité est l’un des enjeux majeurs de notre temps », ajouté le Président togolais. Selon lui, les opportunités qu’offre la digitalisation du continent sont accompagnées « également de défis que nous avons l’obligation de relever en commun », a-t-il adressé à ses pairs. En appui aux ministres du numérique, le Togo, par la voix de son Président, insiste sur la mise en place de « cadres juridiques pour réglementer l’utilisation du cyberespace et réprimer les cybercrimes et activités connexes ».
Les ministres, experts et acteurs du numérique et de la cybersécurité réunis à Lomé pour deux jours devront donner le ton d’une nouvelle dynamique pour la protection du cyberespace africain.