Après un long processus, le Bénin finit par adhérer à la convention de Budapest sur la cybercriminalité. C’était le 20 juin 2024 au siège du conseil de l’Europe à Strasbourg où le Représentant Permanent adjoint à l’Ambassade du Bénin en France, l’Ambassadeur Angelo Dan, a procédé au dépôt des instruments d’adhésion à ladite convention.
(Cio Mag) – L’information a été rendue sur les canaux officiels du Ministère du numérique et de la digitalisation. On y apprend qu’ « en outre, le Bénin a adhéré au premier Protocole additionnel à la Convention sur la cybercriminalité, relatif à l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques. Le Protocole est une extension du champ d’application de la Convention sur la cybercriminalité, y compris ses dispositions matérielles, procédurales et de coopération internationale, afin de couvrir également les infractions de propagande raciste ou xénophobe. »
En effet, la Convention est le premier traité international sur les infractions pénales commises via l’Internet et d’autres réseaux informatiques, traitant en particulier des infractions portant atteinte aux droits d’auteurs, de la fraude liée à l’informatique, de la pornographie enfantine, ainsi que des infractions liées à la sécurité des réseaux. Il contient également une série de pouvoirs de procédures, tels que la perquisition de réseaux informatiques et l’interception.
Mieux, c’est un traité international qui vise à renforcer la coopération entre les pays dans la lutte contre la cybercriminalité et leur offre des avantages tels qu’un cadre juridique pour la coopération internationale qui, au-delà de la cybercriminalité, concerne toute infraction impliquant une preuve électronique. La convention donne la possibilité aux États qui cherchent à y adhérer ou qui y ont adhéré de devenir des pays prioritaires pour les programmes de renforcement des capacités. Cette assistance technique
vise à favoriser la pleine mise en œuvre de la Convention et à renforcer leurs capacités en matière
de coopération internationale. Et bien d’autres.
Le Bénin vient ainsi de faire une nouvelle avancée importante dans sa volonté farouche de lutter contre la cybercriminalité sous toutes ses formes dans son écosystème.
