MWC 2024 : la construction d’un écosystème de formation au cœur du X Spaces organisé par Huawei Northern Africa

Créer des écosystèmes permettant de renforcer, mettre à jour et valoriser les compétences, d’accompagner les entrepreneurs digitaux et les femmes est la solution qui permettra aux Etats africains d’adapter les compétences au marché du travail, d’absorber les talents et de limiter la fuite des cerveaux. C’est le message porté, en substance, par les participants à la rencontre X Spaces sur le thème « La Formation numérique : moteur de la digitalisation du continent africain ? » organisée le 27 février, depuis Barcelone, par Huawei Northern Africa, en marge de l’édition 2024 du Mobile Word Congress (MWC).

(Cio Mag) – « On fait face à des entrepreneurs passionnés, qui ont un background très technique mais qui manquent de compétence business […] Pour les entrepreneurs digitaux, c’est le manque d’adaptabilité de certaines compétences au marché du travail. Dans ce cas, la formation est un moteur de développement parce qu’elle va répondre clairement à ce besoin », a expliqué Haifa Ben Salem, Associate programme officer, Digital sector development à l’International Trade Centre (ITC), au cours de cette conversation modérée par Mohamadou Diallo, directeur général de Cio Mag.

Selon elle, l’ITC, qui accompagne les startups dans leur expansion en Afrique, essaie de réduire ce décalage à travers la mise en place des écosystèmes. « Nous avons un mandat de renforcer les formations et les compétences avec du coaching ; de valorisation pour lever des fonds ; de découverte de marchés pour pallier ce manque de compétences. »  

Pour Haifa Ben Salem, la construction d’un écosystème orienté sur la formation et la digitalisation ne peut se faire en silo. Aussi, l’International Trade Centre, dans le cadre de son partenariat avec Smart Africa et en collaboration avec les gouvernements de plusieurs Etats, a déjà formé plus de 3000 jeunes à des compétences techniques et inclusives (tel que le no code).

Champ d’opportunités

Vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern Africa (Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale), Adnane Ben Halima prône, lui-aussi, la création d’un écosystème comme une réponse à la fuite de cerveaux dont souffre le continent africain. 

« Il faut créer un écosystème. Ces jeunes partent parce qu’ils trouvent de meilleures opportunités et, à la limite, ils ne sont pas assez valorisés chez eux. Pourtant, il y a une transformation numérique qui se fait sur tous les plans et qu’il faut consolider », a-t-il déclaré.

Pour lui, l’écosystème inclut : développement des marchés, mise en place de cadre réglementaire et adoption d’une stratégie nationale du numérique. Cet ensemble est utile non seulement pour les économies africaines mais aussi parce qu’il « va créer un champ d’opportunités pour absorber tous ces jeunes et leur donner l’occasion d’être valorisés par rapport à leurs compétences, par rapport à leurs rémunérations, et même donner la chance à des startups de grandir et s’étendre à l’international ».

Selon Adnane Ben Halima, Huawei essaie de dynamiser cet écosystème, en augmentant le nombre de personnes formées sur les métiers du digital à travers des « programmes éducatifs phares » tels que le programme Seeds For The Future consistant à donner des connaissances aux étudiants et à valoriser les compétences dans chaque pays ; et le programme ICT Academy visant à former 150 000 jeunes sur 5 ans en introduisant des modules éducatifs en collaboration avec des universités. Il a également évoqué la plateforme ICT Talent Cloud, une banque de talents pour faciliter la mise en relation avec les partenaires de Huawei pour un recrutement direct.

Seeds For The Future ambassador

Ahmed Aziz Attia, un bel exemple d’étudiant de l’Université de Sfax sélectionné par le ministère tunisien de l’Education supérieure, pour participer au programme Seeds For The Future a témoigné des bénéfices de cette formation. « Ce programme m’a apporté plus de connaissances, je suis au courant des dernières technologies grâce à Huawei. » Résidant au Canada, cet ambassadeur Seeds For The Future compte revenir créer une startup en Tunisie, où « l’écosystème est favorable ».

Intervenant à cette occasion, Diane Kaneza, partenaire de projets Smart Connect pour l’internet des objets en Afrique, a évoqué la place de la femme et de la jeunesse dans la formation au numérique, ainsi que le soutien de Huawei aux projets présentés par les femmes. L’experte TIC a surtout appelé à la déconcentration des infrastructures numériques pour que celles-ci bénéficient à l’ensemble des populations, y compris celles de l’intérieur du pays.

Cliquer ici pour écouter l’intégralité de cet échange X Spaces organisé par Huawei Northern Africa

Anselme AKEKO

Responsable éditorial Cio Mag Online
Correspondant en Côte d'Ivoire
Journaliste économie numérique
2e Prix du Meilleur Journaliste Fintech
Afrique francophone 2022
AMA Academy Awards.
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