(CIO Mag) – Les raisons de l’échec de la politique ghanéenne de migration vers la télévision numérique terrestre (TNT) sont maintenant connues. Face aux parlementaires hier à Accra, la ministre-désignée à la communication, Ursula Owusu-Ekuful, a imputé le retard constaté à un manque de financement. Lequel financement devrait provenir, selon elle, de la vente des spectres de la 4G.
Malheureusement, rapporte le Centre d’information internet de Chine, le Gouvernement précédent n’a pu concéder qu’un seul spectre de fréquence. Ce qui, indubitablement, limite ses marges de manœuvre. C’est pourquoi, annonce la ministre-désignée, le premier Gouvernement du président Akufu Addo envisage sérieusement de repousser l’échéance de 2017 à 2020.
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Membre de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Ghana a paraphé l’Accord de Genève de 2006 (GE-06), qui fixait le délai du passage à la télévision numérique à juin 2015. Dans cette perspective, un plan a été validé pour apporter la version standard de la TNT à 95% de la population. Ce plan prévoyait une période de transition en mode analogique et numérique jusqu’au basculement total du pays dans la TNT. Des boîtiers numériques ont même été distribués gratuitement aux ménages qui utilisent encore des récepteurs analogiques, pour leur permettre d’accéder au bouquet de télévisions numériques avant l’extinction définitive du signal analogique.
Anselme AKEKO