L’intelligence artificielle gagne de plus en plus de place et se rend incontournable dans la révolution numérique. Pour prendre les devants, Gaïndé 2000 a dédié la deuxième édition de la rentrée numérique à la question.
(Cio Mag) – « Cette technologie (l’IA) qui prend forme va impacter nos organisations et nos économies. Il est important de prendre en compte les enjeux pour voir comment l’intégrer. Le plus grand risque c’est que la mutation est très rapide et elle n’est pas localisée dans un seul endroit. » C’est ainsi que l’Administrateur de Gaïndé 2000 a campé le décor lors du lancement de la deuxième édition de la rentrée numérique ouverte hier à Dakar.
Autour du thème « Les opportunités et menaces de l’Intelligence artificielle sur l’économie, les entreprises et les organisations : quelle attitude adopter ? » Ibrahima Nour Eddine Diagne a rappelé l’urgence d’agir.
Selon lui, la vie humaine va complétement être chamboulée avec l’intelligence artificielle. « De toute façon, qu’on le prenne en compte ou pas, elle impactera forcément nos vies. Il faut mutualiser les moyens. Les initiatives existent chez nous, mais elles sont éparpillées. Nous avons des données, il faut maintenant faire la jonction entre les initiatives et les données. Parce qu’il y a une menace extérieure. Si nous ne faisons rien, nos organisations perdront en productivité et en efficacité. C’est le grand risque. Il faut que, acteurs publics comme privés prennent conscience des enjeux », a-t-il rappelé.
Abondant dans le même sens, Antoine Ngom, Président de l’organisation des professionnels des Tic (Optic), se réjouit qu’un débat sur une question cruciale soit posée. Selon lui, il n’y a plus d’excuses, même s’il est vrai que les pays africains sont en retard sur le numérique par rapport aux autres. Mais sa conviction, c’est que l’IA peut justement aider à combler ce retard. Pour cela, il recommande de relever le défi de la souveraineté des données, de la maîtrise des infrastructures et des données.
Parallèlement à ces initiatives privées, l’Etat du Sénégal a décidé de s’impliquer. Selon le directeur de cabinet du ministre de la communication, des télécommunications et de l’économie numérique, Souleymane Astou Diagne, le Sénégal va bientôt lancer sa stratégie nationale de développement de l’intelligence artificielle. Un document qui, dit-il, permettra de mettre en place un cadre propice à l’éclosion des ressources. Il indique par ailleurs qu’il a été réalisé avec la contribution de tous les acteurs de l’écosystème.