Les smartphones Kunfabo ont le vent en poupe en Guinée. Sa conceptrice, Fadima Diawara, porte une vision qui dépasse largement le cadre de son pays.
(CIO Mag) – « Les gens veulent une boutique officielle ‘Kunfabo’ », le ton est lancé par Fadima Diawara – conceptrice des smartphones Kunfabo. Il faut dire que Fadima Diawara est une entrepreneure dont l’ascension a été fulgurante. « Le récit de la jeune guinéenne conceptrice de smartphones qui s’attaque à ce marché a plu et l’engouement est monté rapidement », a-t-elle indiqué. Résultat : elle a attiré les bonnes attentions de la Société Générale. « Ils m’ont prêté 200 000 euros. En contrepartie, ils participent à la vente de mes smartphones qui intègrent directement les applications de la banque », indique-t-elle. Cela favorise l’émergence du mobile banking, évitant ainsi aux personnes de se déplacer dans les agences. Cela limite donc le risque de propagation du virus. Ainsi, elle a pu concevoir près de 3 000 modèles, une production qu’elle souhaite augmenter en vue de la création de ses premières boutiques.
Les portables se vendent comme des petits pains
Durant le confinement, j’ai perfectionné le modèle pour le rendre encore plus attirant et en vendre en plus grand nombre. « Les portables se vendent bien, souvent à crédit pour 100 euros qu’il paie parfois en six fois », explique-t-elle. Ce modèle, déjà éprouvé, pourrait être dupliquer dans d’autres endroits sur le continent comme les points de vente. « Nous sommes en partenariat avec un opérateur de téléphonie en Guinée et souhaitons répliquer le même genre de partenariat avec d’autres opérateurs dans les pays de la sous-région ». A terme, Fadima Diawara espère construire une boutique dans chaque pays où la marque est implantée.
Une levée de fonds en programmation
Si Fadima Diawara porte cette ambition, son coût n’en est pas moindre. « Nous avons besoin de lever 800 000 euros pour poursuivre notre croissance », chiffre-t-elle. Un objectif réaliste compte-tenu des premiers résultats positifs. « A l’issue de notre première année d’activité, notre chiffre d’affaires devrait avoisiner le seuil des 70 000 euros », dit-elle. Puis elle poursuit : « Nous espérons multiplier par quatre ce chiffre d’ici l’an prochain grâce à la multiplication du nombre d’applications préinstallées sur notre téléphone susceptible d’attirer les potentiels clients », détaille cette jeune entrepreneure guinéenne.
Quid du profil des investisseurs ? « Tous les profils sont les bienvenus. Si c’est un business angels ou un fonds d’investissement, ce serait intéressant qu’il soit porté aussi par notre intérêt à créer un véritable impact social pour la co-émergence de nos pays », explique Fadima Diawara. Nul doute qu’avec cette vision, elle va attirer encore un grand nombre de regards sur Kunfabo pour le plus grand bonheur de ses clients.
Casbi Rudy